Ovinpiades : Clément, un berger aveyronnais à l'assaut de l'Europe

  • Clément dans la bergerie de ses parents. BTS en poche, il entre cette année en licence professionnelle à Saint-Affrique.
    Clément dans la bergerie de ses parents. BTS en poche, il entre cette année en licence professionnelle à Saint-Affrique. CC/CP
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Christophe Cathala

Clément Puech, berger à Onet-l'Eglise, a été sélectionné pour représenter la France et participer aux Ovinpiades européennes mardi et mercredi.

Chez les Puech, à Onet-l’Église, l’élevage des brebis est une affaire de famille depuis trois générations. Et la dernière d’entre elles pourrait bien compter dans ses rangs un champion «olympique» de la discipline ovine. Grand gaillard de 21 ans, Clément s’avoue surpris d’en être arrivé là. Certes, il s’est porté candidat aux sélections quand, élève en BTS agricole au lycée de Brioude, il s’inscrit aux Ovinpiades départementales.

Bingo, le voilà champion de Haute-Loire. La machine à gagner est lancée: champion d’Auvergne à Cournon, il obtient à Paris la seconde place nationale... Et se trouve sélectionné pour les épreuves européennes. Derrière lui, 700 autres jeunes éleveurs moins bien classés ont été laissés sur le bord de la route. "C’est une expérience à vivre. Mais parvenir à Paris, franchement, je n’y croyais pas. Je n’ai jamais songé aller aussi loin...", commente-t-il humblement.

Tombé dedans quand il était petit

Coup de bol ? "Pas vraiment, il faut avoir un vrai savoir-faire", reprend son père Jean-Paul. C’est un peu lui qui lui a appris l’essentiel,"sur le tas". Clément est"tombé" dans l’élevage des brebis quand il était tout petit, et a fait de la vaste bergerie d’Onet-l’Église, son terrain de jeu favori. "Nous le prenions avec nous dans la poussette, la motivation est venue comme ça. Et puis, quand on est déjà éleveur, c’est plus facile de transmettre le métier à ses enfants", poursuit Jean-Paul Puech, lui-même ayant acquis le métier de son père. 

Battre les Irlandais

Tout de même, un héritage culturel ne justifie pas forcément l’envie de se lancer dans l’élevage, et d’en embrasser toutes les contraintes. Gérer près de mille têtes (laitières et viande ainsi que les agneaux) au quotidien pour des revenus en dent de scie n’est pas forcément une ambition prioritaire chez un jeune. Même si Guillaume, frère aîné de Clément s’est déjà lancé et a trouvé sa place d’associé auprès de ses parents. "Le métier a bien évolué, les conditions de travail ne sont plus aussi dures qu’avant et l’on peut même prendre quelquefois des vacances... ", plaide Clément, décidément très motivé.

Devenir le meilleur berger d’Europe s’inscrit donc naturellement dans sa démarche: le titre lui permettrait de donner du lustre, non seulement à son savoir-faire, mais à son exploitation tout entière. Encore faut-il réussir des épreuves pratiques et théoriques toujours plus sévères. Clément est prêt à affronter les 3 et 4 septembre ses concurrents les plus sérieux,"les Irlandais sans aucun doute".

Un exemple de finale régionale, témoignages de jeunes et formateurs :


Les Ovinpiades des jeunes bergers - exemple de... par jedeviensberger

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