Eurobasket: France-Lituanie, le rêve à portée de mains

  • La joie des joueurs lituaniens après leur victoire contre la Croatie en demi-finale de l'Euro, le 20 septembre 2013
    La joie des joueurs lituaniens après leur victoire contre la Croatie en demi-finale de l'Euro, le 20 septembre 2013 AFP - Jure Makovec
  • Les joueurs de l'équipe de France de basket fêtent leur qualification pour la finale, après leur victoire sur l'Espagne, le 20 septembre 2013 à Ljubljana
    Les joueurs de l'équipe de France de basket fêtent leur qualification pour la finale, après leur victoire sur l'Espagne, le 20 septembre 2013 à Ljubljana AFP - Andrej Isakovic
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AFP

Deux ans après la finale perdue contre l'Espagne, l'équipe de France masculine de Tony Parker compte se servir de son précédente expérience pour enfin obtenir la première médaille d'or de son histoire face à la Lituanie en finale de l'Euro-2013, dimanche (21h00) à Ljubljana.

En écartant en demi-finale, au bout d'un match émotionnellement épuisant, la tant redoutée équipe d'Espagne (75-72 a.p.), victorieuse des deux dernières éditions, les Bleus ont réalisé l'exploit d'une vie. Mais ils ne sont pas au bout de leurs peines.

Ils n'ont que quelques heures devant eux pour oublier ces moments si intenses, retrouver leur concentration et préparer un rendez-vous susceptible de les faire rentrer dans l'histoire de leur sport.

Après les deux médailles d'argent olympiques de 1948 et 2000, et la médaille d'argent européenne de 2011, il est plus que temps que les basketteurs français décrochent ce premier titre, et imitent les dames, championnes d'Europe en 2001 et 2009.

Ce serait une juste récompense pour les plus anciens d'entre eux, Tony Parker, le leader charismatique, Boris Diaw, le capitaine dévoué, et Florent Pietrus, l'inusable combattant, qui depuis plus de dix ans se dévouent inlassablement à leur sélection.

'Si on perd, ce sera une déchirure'

"Un titre serait l'aboutissement du travail de plusieurs années", considère Diaw. "Le message qu'on essaie de faire passer avec cette équipe, c'est progresser petit à petit, ne pas brûler les étapes, même si on aurait aimé y arriver plus tôt. Mais la construction d'une équipe, ça prend du temps."

En retournant en finale, deux ans après celle perdue contre l'Espagne (85-98), cette équipe, déjà pour partie médaillée de bronze à l'Euro-2005, a montré une permanence au plus haut niveau rare dans le sport français, mais sans jamais remporter de trophée. Cette fois-ci, elle ne peut plus se satisfaire d'une médaille.

"L'erreur à ne pas commettre, c'est celle qu'on a faite en 2011 : être juste content d'être en finale", assène le capitaine. "Il y a deux ans, il y avait une grosse euphorie et on n'a pas joué à notre niveau en finale. Il ne faut pas se contenter d'avoir battu l'Espagne, il reste un match à gagner."

Le discours est en tout point identique du côté du sélectionneur Vincent Collet. "Il va falloir faire un autre très gros match. Ce n'est pas comme si la voie maintenant était dégagée. Ce serait vraiment l'erreur la plus grossière à commettre. Il faudra faire un autre exploit".

"Ce qui serait vraiment historique, ce serait de monter sur la plus haute marche", dit-il. "Il y a deux ans, on ne pouvait pas être déçu après avoir perdu contre l'Espagne. On admettait logiquement leur supériorité. Mais si on perd (dimanche), ce sera une déchirure."

'L'agressivité, un critère fondamental'

En 2011, les Bleus, trop heureux de s'être qualifiés pour les JO, après leurs échecs de 2004 et 2008, avaient cédé à un trop plein d'enthousiasme après la demi-finale et n'avaient pas vraiment existé contre l'Espagne.

"On était tellement submergé par le bonheur d'aller aux jeux Olympiques qu'on en a perdu notre agressivité. Or dans ces moments là, c'est mortel", reprend Collet. "Le danger c'est la perte d'agressivité. Pour nous, c'est tellement un critère fondamental que ce serait rédhibitoire."

Le passé récent de la Lituanie, championne d'Europe pour la dernière fois en 2003, n'est pas aussi glorieux que celui de l'Espagne. Mais c'est une équipe forte, déterminée à chasser la déception de sa 5e place à domicile en 2011, qui attend les Bleus.

Ceux-ci connaissent tout des colosses baltes, qui forment l'équipe la plus haute et physique de l'Euro, avec cinq joueurs à 2,10 m et plus. Au deuxième tour, il y a quelques jours, la France avait pris une claque (76-62). Mais cela devrait être différent dimanche.

"Les Lituaniens sont très à l'aise dans leurs baskets, très physiques et si on n'est pas agressif, on n'a aucune chance", prévient Collet. "Il faut se dire que le match de demain (dimanche) sera encore plus dur et qu'il faudra être encore meilleur qu'en demi-finale."

La France et la Lituanie sont à égalité 11 victoires partout dans leurs confrontations

Les dix derniers France - Lituanie :

02/09/2001 Ankara - Euro/1er tour : France bat Lituanie 76-65

17/08/2003 Strasbourg - Amical : Lituanie bat France 110-100

13/09/2003 Stockholm - Euro/demi-finale : Lituanie bat France 74-70

22/09/2005 Belgrade - Euro/quart de finale : France bat Lituanie 63-47

22/07/2006 Strasbourg - Amical : France bat Lituanie 71-64

10/09/2007 Madrid - Euro/2e tour : Lituanie bat France 88-73

01/09/2010 Izmir (TUR) - Mondial/1er tour : Lituanie bat France 69-55

09/09/2011 Vilnius - Euro/2e tour : France bat Lituanie 73-67

02/08/2012 Londres - JO/phase de poule : France bat Lituanie 82-74

11/09/2013 Ljubljana - Euro/2e tour : Lituanie bat France 76-62

Source : AFP

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