Routes trop meurtrières en Aveyron: des comportements à revoir

Un nouveau drame est venu endeuiller les routes aveyronnaises dans la nuit de samedi à dimanche: un jeune Espalionnais de 24 ans a trouvé la mort dans une collision à Bozouls. Et voilà, dans la triste comptabilité qui rythme les statistiques de la sécurité routière, le département qui affiche en ce 24 septembre, un nombre d’accidents mortels deux fois supérieur à celui de l’ensemble de l’année 2012. On savait bien qu’il fallait, l’an passé, se garder de se réjouir de tels résultats encourageants car les années se suivent et ne se ressemblent pas. 

Difficile pour autant de réagir efficacement à une telle succession de tragédies. "S’il faut toujours attendre les résultats de l’enquête de police ou de gendarmerie pour connaître les vraies causes d’un accident, on remarquera de manière générale que c’est le comportement des automobilistes qui est bien souvent à l’origine du problème", résume Jean-Pierre Escassut, coordonnateur départemental de la sécurité routière à la Direction des territoires. Comportement? "Les récents accidents graves sont fréquemment des collisions frontales. Alors bien sûr la vitesse ou la prise d’alcool, mais aussi l’inattention, l’imprudence, des ceintures de sécurité non attachées qui entraînent des décès, sont au cœur des réflexions que l’on doit mener..."

Une semaine pour la sécurité routière en octobre

Dans la foulée, les services de l’État et tous les acteurs de la sécurité routière continuent à se mobiliser. Et ce sera particulièrement le cas du 8 au 19 octobre, dans le cadre de la Semaine départementale de sécurité routière au cours de laquelle une douzaine d’actions sera organisée.
Et ce, à l’intention des jeunes, des deux-roues, des seniors, mais aussi autour du comportement des automobilistes et des addictions (avec un éclairage sur la prise de médicaments dont on parle peu): "Ce sont les cinq enjeux majeurs du document général d’orientation qui définit les axes de prévention sur les cinq ans à venir et qui sera signé en préfecture au cours de cette Semaine de la sécurité routière, explique Jean-Pierre Escassut. Il faut, sans relâche, persévérer dans notre rôle de prévention aussi bien auprès des tout-petits que des seniors. Car tout le monde est concerné".