Crise politique en Italie: question de confiance mercredi au Parlement

  • Le président du Conseil italien Enrico Letta (G) et le président Giorgio Napolitano le 28 avril 2013 à Rome
    Le président du Conseil italien Enrico Letta (G) et le président Giorgio Napolitano le 28 avril 2013 à Rome Bureau de presse présidentiel/AFP/Archives - Paolo Giandotti
  • Le président du Conseil italien Enrico Letta le 18 septembre 2013 à Rome
    Le président du Conseil italien Enrico Letta le 18 septembre 2013 à Rome AFP/Archives - Gabriel Bouys
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AFP

Le président du Conseil italien Enrico Letta a annoncé dimanche soir qu'il poserait la question de confiance au Parlement mercredi, après la décision de Silvio Berlusconi de retirer ses ministres du gouvernement.

"Nous avons évalué une situation très compliquée et complexe, et décidé d'aller devant le Parlement au plus tôt", a expliqué M. Letta lors d'une émission télévisée à l'issue d'un entretien avec le président Giorgio Napolitano.

"Je n'ai pas l'intention de gouverner à tout prix", a prévenu le chef du gouvernement. "Je ne demanderai pas la confiance pour trois jours et recommencer comme avant, mais pour aller de l'avant et appliquer un programme. Sinon, j'en tirerai les conséquences", a-t-il poursuivi.

Silvio Berlusconi, confronté à une probable expulsion prochaine du Sénat après sa condamnation à une peine de prison pour fraude fiscale, a fait monter la pression ces derniers jours. La semaine dernière, plusieurs des parlementaires de son parti, le Peuple de la liberté (PDL), ont signé -sans la remettre- une lettre de démission. Et samedi, sous son injonction les cinq ministres de son gouvernement ont annoncé leur démission.

Ces défections en cascade constituent "un choix qui mine un des principes cardinaux de la démocratie, en vertu duquel une minorité ne peut pas faire dissoudre un Parlement par sa propre démission". Face à cela, "un chef de gouvernement ne peut pas faire semblant de rien, il doit tirer les conclusions", a-t-il expliqué.

"Je ne peux pas prévoir ce qui va se passer", a ajouté M. Letta qui dirige un gouvernement de fragile coalition droite-gauche. "Honnêtement, j'ai perdu le fil des positions du PDL. Le mieux est d'aller au Parlement et de poser la question de confiance", a-t-il ironisé, précisant que le vote porterait sur "ce qu'il faut faire, à partir du collectif budgétaire, pour qu'en 2014 soient recueillis les résultats que je pense à portée de main".

Il a en revanche exclu de nouvelles élections dans l'immédiat, sans réforme préalable de la loi électorale qui a conduit à une impasse politique, privant l'Italie d'une majorité claire.

Source : AFP

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