PSA: baisse du chiffre d'affaires au 3e trimestre, mais objectifs confirmés

  • L'usine PSA Peugeot Citroën de La Janais, à Chartres-de-Bretagne
    L'usine PSA Peugeot Citroën de La Janais, à Chartres-de-Bretagne AFP/Archives - Thomas Bregardis
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AFP

PSA Peugeot Citroën a confirmé mercredi ses objectifs malgré une baisse de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, et a averti qu'un des projets retenus pour travailler avec l'américain General Motors pourrait ne pas voir le jour.

Le premier constructeur automobile français a vu son chiffre d'affaires reculer de 3,7% sur un an, à 12,1 milliards d'euros, sous l'effet conjugué d'une baisse de ses ventes, en particulier en Europe, en Russie et au Brésil, de la concurrence qui existe sur le Vieux Continent et de "la très forte pression des taux de change à -5%, principalement liée au rouble, au réal, au peso et à la livre britannique", selon un communiqué.

Le chiffre d'affaires de sa division automobile a reculé de 5,8%, celui de sa filiale bancaire de 5,1%, puisqu'il vend moins de voitures, tandis que celui de l'équipementier automobile Faurecia qu'il contrôle est resté quasi-stable (+0,8%).

PSA souffre de la mauvaise santé du marché auto européen dont il reste très dépendant. Sa part de marché n'y est plus que de 11,9% sur neuf mois, contre 12,7% un an plus tôt. PSA explique cela par le fait qu'il ne veut pas trop casser les prix et qu'il a souffert des arrêts de production de la Citroën C3 à Aulnay-sous-Bois, son usine condamnée à la fermeture.

"Nous visons une part de marché plus importante en Europe au quatrième trimestre qu'au troisième" grâce à la montée en puissance de la Peugeot 2008, a assuré le directeur financier du groupe, Jean-Baptiste de Chatillon, lors d'une conférence d'analystes.

PSA a aussi connu un recul de ses ventes en Amérique latine et en Russie. Il continue en revanche à progresser plus vite que le marché en Chine.

Sur neuf mois, son chiffre d'affaires a reculé de 3,8% à 39,8 milliards.

PSA confirme néanmoins son objectif de "réduire au moins par deux sa consommation de +free cash flow+ (flux de trésorerie) opérationnel en 2013" et de façon "très significative" en 2014.

Il compte toujours réaliser des économies supplémentaires de 1,5 milliard d'euros à l'horizon 2015 et devrait être aidé en cela par l'accord de compétitivité qu'une majorité de syndicats sont prês à signer.

Le français a aussi annoncé qu'un des trois projets retenus pour travailler avec GM dans le cadre de leur alliance conclue au printemps 2012 pourrait ne pas voir le jour.

"Le projet de développement d'une plate-forme commune du segment B (petites voitures, NDLR) avec GM fait actuellement l'objet d'un réexamen", ce qui "pourrait conduire à une révision à la baisse du montant annoncé de synergies annuelles à moyen terme (1 milliard de dollars pour PSA)".

"De nouveaux projets sont en cours d'analyse", assure-t-il toutefois.

Ceci n'a rien à voir avec Dongfeng, a assuré M. de Chatillon, alors que la presse fait état de l'entrée possible de son partenaire chinois et de l'Etat français dans son capital. Le directeur financier a répété que PSA étudie de nouveaux partenariats et leurs "modalités de financement" mais que rien n'est encore arrivé à maturité.

PSA et GM avaient indiqué fin 2012 vouloir travailler ensemble à la conception d'une plate-forme modernisée pour les petites voitures à faible émission de CO2 mais "on s'aperçoit que le modèle économique serait difficile à atteindre", a expliqué un porte-parole. La décision de poursuivre ou non ce projet "sera prise assez rapidement", a-t-il ajouté.

Les deux groupes continuent en revanche à collaborer dans le segment des monospaces et ils ont mis sur pied une coentreprise pour leurs achats.

Source : AFP

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