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  • Bagues, colliers et autres objets du désir fabriqués par Marc.
    Bagues, colliers et autres objets du désir fabriqués par Marc. Olivier Courtil
Publié le , mis à jour
Olivier Courtil

Objet du désir. Marc crée des bijoux à connotation sexuelle vendus dans le monde entier. Comme le relationnel n’a pas de prix dans ce milieu, rencontre avec un artiste qui refuse les étiquettes.

Une partie de ses créations a fait son apparition dans l’une de ses vitrines du monde vanille. Au regard de tous, en somme. Tel est le mot pour définir les non initiés à des pratiques érotiques entre dominants et soumis. Lui est bien connu dans le milieu, prenant part notamment ces dernières années au Salon de l’érotisme à Lyon.

Des bijoux, fruits de la création de Marc, qui définit son art comme "de la haute-couture pour le coquin". Oyez, osez, c’est par le bouche à oreille qu’a débuté son travail voici 8 ans. "Une demande de passage sur le route du Cap d’Agde". Cette corde créatrice, parmi les nombreuses à l’arc de Marc (peinture, sculpture, photographie, etc.), a fleuri via les commandes sur son site internet Corpus delicti.

Clientèle exigeante

Aujourd’hui, les demandes de bagues en référence au roman Histoire d’O (adapté au cinéma), colliers particuliers et autres objets du désir se retrouvent jusqu’en Australie ! La petite entreprise chère à Alain Bashung ne connaît pas la crise…"C’est une clientèle très exigeante qui ne demande pas le prix. J’ai carte blanche, c’est à moi de réinventer", confie-t-il.

"Exquises esquisses"

Ainsi, Marc ébauche différents dessins au gré de son imagination pour aboutir à la réalisation. Des "exquises esquisses" comme le chantait Serge Gainsbourg qui "ne sont pas choquantes mais esthétiques". Vanille ou pas, amateur profane ou artiste professionnel, à l’œil nu, on remarque la qualité technique de son travail sur la matière comme sur le message passé, sans pour autant en connaître les codes.

"Du nu, du cru, du cul"

"Du nu, du cru, du cul" telle pourrait être la devise de ses œuvres… mais au service d’une certaine beauté. Celle qui ne s’explique pas et ne se juge pas. La personne éclairée y devinera l’exaltation de la passion, un raffinement extrême. Marc est évidemment un pseudo, comme pour la majeure partie des artistes (et pas seulement dans l’érotisme), qui dans son dessein de sublimer les corps, brise les tabous. Comme un artiste refuse les étiquettes et fait sauter les barrières. "Quelque part, on pardonne tout à l’artiste", conclut Marc.

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