Vue du ciel. Votre été en Aveyron : Sainte-Eulalie-d’Olt, Plus beaux villages de l'Aveyron, terre de talents à la joie de vivre

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Olivier Courtil

Le village médiéval est très accueillant avec ses nombreux artistes et le fleurissement des habitants.

La balade bucolique débute par la vue de fleurs inondant les pierres. Une grange d’Art émergeant aussi du passé médiéval, se dessine pour une entrée en matière sous le signe de la créativité. En témoigne l’atelier de céramiste de Magali Manchette ou encore des reliures de Christian Leveilley, pour tourner une autre page dans le temps.

Sainte-Eulalie-d’Olt, terre de talents à la joie de vivre
Sainte-Eulalie-d’Olt, terre de talents à la joie de vivre

L’immuable Karine, passionnée par son village, accueille au point tourisme situé dans la grange. "Le village compte beaucoup d’artistes qui ont développé des activités et participent à sa vitalité", dit en ce sens Louis Mercadié, devenu au fil de sa passion pour son village natal, auteur et conférencier. Lui-même se sert de sa main comme outil pour redonner vie au passé de Sainte-Eulalie. "Fils du dernier tonnelier de l’Aveyron", confie-t-il, il a repris cette activité à la retraite. En empruntant ses pas, manuel et spirituel, opératif et spéculatif se tiennent la main. Et les habitants, attachés à leur village, le mettent en valeur par des fleurs, agrémentées de photos d’époque pour retracer la vie paysanne.

Sainte-Eulalie-d’Olt, terre de talents à la joie de vivre
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On y voit Camille Mercier, négociant en vins, en 1908, ou encore l’école des filles dans l’ancien couvent, en 1958. Tannerie et filature ont occupé une place prépondérante, marquant l’âge d’or du village au XVIIIe siècle. C’est le cas du moulin Alexandre qui fait (bien) à boire et à manger, où tourne la grande roue de la destinée. Restauré en 1980, il s’agit du plus ancien des huit moulins sur le ruisseau de la Serre qui en est l’élégant fil d’Ariane.

L’architecture fourmille avec son château des seigneurs de Curières et de Castelnau, ses maisons Renaissance dont l’une remonte à 1564.

Saint-Epine et "Poule un"

Son église du Xe siècle abrite un reliquaire où figurent deux parcelles de la couronne d’épines du Christ, célébré lors de la procession le deuxième dimanche de juillet. Autre tradition, issue du monde paysan, la vente aux enchères de denrées offerte aux habitants à la Toussaint qui débute par une poule lui donnant ainsi le nom de "Poule un". "La restauration de l’église, commencée en 1956, par l’abbé Foulquier, a mêlé les habitants. Cela a créé du lien, une prise de conscience", explique Louis Mercadié.

Sainte-Eulalie-d’Olt, terre de talents à la joie de vivre
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Une maison vachement chouette

Un lien qui se tisse et se prolonge avec les nombreux artistes installés dans le bourg comme Yann le souffleur de verre, les feuilles peintes de Christine, Franck Kiowski alias Efka sur la place du Sol de la rente qui jouxte une autre galerie et le musée Boudou. De l’art, de la légèreté avec la Maison des chats de l’artiste Gîte Iemfré, voire un grain de folie avec la Maison de la chouette de Michelle Carrié, rue de la Traverse. Sainte-Eulalie a tout compris, la vie est bien trop courte pour se prendre au sérieux. Oui, la roue tourne bien vite comme les moulins. Et un saut dans les hameaux de la commune, permet de découvrir les fours banaux et de déposer un pied dans le lac. L’autre dans la rivière du Lot où passent des canoës voire des paddles. O’Paddle propose même des bateaux électriques sur le lac. Histoire de bivouaquer pour découvrir le village autrement. On peut tout simplement se poser un instant, à l’ombre des pierres en fleur comme les jeunes filles de Proust sur "le banc de la fraternité" qui n’attend que vos séants pour se laisser irriguer par la pensée après avoir apprécié tant de beautés. On peut y prendre un livre, de Clotilde contant Sainte-Eulalie grâce à Gite Iemfré ou le dernier ouvrage sur "Les enfants des Palanges" de Louis Mercadié. On peut observer le temps qui s’écoule, dans la douceur des pierres, "s’bécoter sur les bancs publics" comme le chantait Brassens et se dire, comme Michelle Carrié, elle n’est pas chouette, la vie ?

Renseignements au point info tourisme au 05 65 47 82 68.
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