Les Cafés Ruthéna : de la graine de champions !

L’histoire des Cafés Ruthéna est née à la fin des années 40 sur le port de Bordeaux. M. Bitrian hérite ainsi d’une petite affaire à Rodez, annexe d’une brûlerie bordelaise. Après divers changements, le flambeau est repris en 1999 par Dominique Nayrolles et Patrick de Smecht, qui s’installent en septembre 2000, avenue de Decazeville... Le premier est aujourd’hui seul aux commandes.

"Entre artisan et commerçant"

"On se situe entre artisan et commerçant, lâche-t-il en guise de définition de l’activité. On grille ainsi du café du monde entier et on le revend". Pour 60% à des cafés, des hôtels et des restaurants, 30% aux grandes surfaces et 10% aux particuliers. Il travaille avec deux importateurs. "On a fait le choix de se servir partout pour répondre à tous les goûts, souligne-t-il. On compte 1500 clients en Aveyron et dans les départements limitrophes". Avec un chiffre d’affaires de 2 M€ et un effectif de 13 salariés, dont quatre commerciaux, deux techniciens et un fidèle torréfacteur. Les Cafés Ruthéna ont aussi deux vitrines où sont mis en avant les différents produits: cafés, thés, vaisselle, machines à café, douceurs. Sans oublier de très précieux conseils... L’historique est située place Charles-de-Gaulle (elle a longtemps occupé le pas-de-porte... voisin!) à Rodez, tandis que la plus récente a pris ses quartiers à Millau.

Cafés Ruthéna, Écotel et maintenant Ruthéna Distribution

Dominique Nayrolles possède également Écotel, une franchise située sur 500 m2 dans le parc commercial Saint-Félix, avenue de la Gineste, à Rodez spécialisée dans le matériel et les équipements pour les collectivités, les cafés, les hôtels (du deux aux cinq étoiles) et les restaurants. Il a racheté l’activité en 2007. Si le réseau Écotel est national, le chef d’entreprise ruthénois a un secteur qui comprend la totalité de l’Aveyron, ainsi qu’une partie de la Lozère, du Tarn et du Lot. Deux salariés œuvrent dans cette boutique, pour un chiffre d’affaires de 1 M€, légèrement en baisse depuis le rachat. "C’est à cause de la conjoncture actuelle bien sûr mais aussi car il y a moins de créations de cafés, de restaurants ou d’hôtels dans la région ruthénoise", explique Dominique Nayrolles.

"Certains diront que c'est une niche"

Le jeune sexagénaire va profiter du déménagement vers la zone artisanale de Bel-Air , où "on sera un peu mieux installés" sur un terrain acheté 115€ le m2, pour créer Ruthéna Distribution, société de location de machines pour les entreprises. "C’est parti! Quatre ou cinq ont déjà été installées mais j’ai confiance dans une rapide progression, conclut-il. Certains diront que c’est une niche mais c’est une belle diversification".