Le Pays baraquevillois fait le siège de la préfecture

  • Les élus des sept communes, hier devant la préfecture en compagnie de Didier Mai-Andrieu, conseiller général de Sauveterre.
    Les élus des sept communes, hier devant la préfecture en compagnie de Didier Mai-Andrieu, conseiller général de Sauveterre. Christophe Cathala/Centre Presse
Publié le , mis à jour
Christophe Cathala

Intercommunalité. Ceints de leur écharpe tricolore, les 7 élus de la communauté de communes ont voulu se faire entendre hier par les services de l’État avant qu’il ne soit trop tard. En vain.

"Nous sommes des élus de la République et les services de l’État ne daignent même pas nous accorder les cinq minutes d’entrevue que nous demandons. Faut-il menacer de tout casser pour espérer être reçus?": les maires des sept communes du Pays baraquevillois ne décoléraient pas hier après-midi après avoir annoncé leur venue pour 14h30 à la préfecture.

Et ce, dans l’espoir de déposer un courrier contenant leurs doléances, de plus en plus urgentes, avant que l’État ne prenne un arrêté validant les nouvelles conditions d’intégration de Baraqueville, Manhac et Camboulazet dans le Grand Rodez. Las, un membre du cabinet du préfet leur a expliqués qu’il ne pouvait guère faire grand-chose. Les élus ont alors exigé de parler à Cécile-Marie Lenglet, secrétaire générale de la préfecture qui a fait sa voir que son emploi du temps ne lui permettait pas une rencontre.

"Nous nous sentons méprisés"

"Juste cinq minutes entre deux rendez-vous", ont plaidé les élus. Rien n’y a fait. Le ressentiment les a gagné ("Nous nous sentons méprisés") et ils ont alors décidé de faire le siège des services administratifs de la préfecture, jusqu’à temps de rencontrer un interlocuteur. Le préfet Cécile Pozzo di Borgo leur a assuré par téléphone qu’ils seraient reçus ce vendredi matin. "On est là, on y reste", a répondu hier soir, vers 18 heures, la délégation d’élus. Le bras de fer s’est instauré, "question de principe".

Finalement, vers 19h15, après quatre heures de siège dans le hall de la préfecture, les élus ont été reçus durant dix minutes par Mme Lenglet, comme ils le souhaitaient. On le sait le tribunal administratif a rejeté le recours en référé des élus pour obtenir la suspension de l’exécution de l’arrêté préfectoral portant extension du périmètre de la communauté d’agglomération du Grand Rodez, avec effet au 1er janvier, aux trois communes pré-citées.

Les sept communes restantes (Boussac, Castanet, Colombiès, Gramond, Moyrazès, Pradinas et Sauveterre) ne veulent pas hériter seules des dettes contractées jusqu’alors et attendent que la préfecture évalue toutes les conséquences de cette scission et prenne des mesures pour ne pas laisser le Pays baraquevillois démuni. Claude Bou, président de la communauté de communes déplore: "Aujourd’hui, plus le temps passe, plus on est dans le flou et moins on peut agir".

Au dernier moment

Avant que la préfecture ne prenne son arrêté sur les conditions d’intégration des trois communes "dissidentes", les sept élus voulaient donc faire part des cinq points à résoudre d’urgence, dont le plus important à leurs yeux concerne le devenir de "quatre agents intercommunaux en surnombre: ils ne veulent pas muter au Grand Rodez ce qui est leur droit, et nous voulons des garanties concernant leurs salaires et la charge financière qu’ils induisent pour les communes". La préfecture peut prendre son arrêté en toute fin d’année, peut-être lundi, ce qui laisse peu de place à des recours... avant la mise en œuvre au 1er janvier. Si les revendications n’étaient pas entendues, "nous formerions un nouveau recours en référé et nous poursuivrions notre recours en annulation", prévient Claude Bou, qui garde "l’impression que la préfecture a tout fait pour prendre sa décision au dernier moment".

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