Irak: la police démantèle un campement présenté comme le QG d'Al-Qaïda

  • Une capture écran d'une vidéo montrant des membres présumés du groupe djihadiste Ussud Al-Anbar, affilié à l'Etat islamique en Irak et au Levant, l'entité d'Al-Qaïda en Irak, le 23 août 2013
    Une capture écran d'une vidéo montrant des membres présumés du groupe djihadiste Ussud Al-Anbar, affilié à l'Etat islamique en Irak et au Levant, l'entité d'Al-Qaïda en Irak, le 23 août 2013 YouTube/AFP/Archives - -
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AFP

Des policiers irakiens démantelaient lundi près de Ramadi un campement de protestataires anti-gouvernementaux, qualifié par le Premier ministre de "Quartier qénéral d'Al-Qaïda", a annoncé la télévision d'Etat Iraqiya.

"Des policiers locaux sont en train de démonter les tentes du sit-in" dans la province d'Anbar (ouest), a expliqué la chaîne, affirmant que cette opération intervenait après un accord conclu entre les forces de sécurité, des chefs religieux et des cheikhs tribaux.

Ce campement avait été installé il y a un an, au début d'un mouvement de protestation de la communauté sunnite qui perdure encore aujourd'hui. La colère de cette communauté avait été déclenchée par l'arrestation des gardes du ministre des Finances d'alors, Rafeh al-Issawi, un influent homme politique sunnite, pour des accusations de terrorisme.

Au-delà de l'affaire Issawi, cette communauté estime faire l'objet de discriminations et d'une campagne de répression de la part du gouvernement chiite.

Le Premier ministre Nouri al-Maliki avait appelé le 22 décembre les protestataires à lever leur sit-in, le qualifiant de QG d'Al-Qaïda, mettant en garde contre une intervention des forces de l'ordre.

"Je dis clairement (...) que le site du sit-in dans (la province d'al-) Anbar s'est transformé en un QG pour les chefs d'Al-Qaïda", avait indiqué le Premier ministre chiite.

La colère sunnite a été un facteur clé dans l'escalade des violences de cette année, stimulant le recrutement chez les groupes insurgés.

Depuis le début de l'année, 6.750 personnes sont mortes en Irak, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources médicales et sécuritaires.

Le pays a renoué avec les niveaux de violences de 2008, lorsque le pays sortait tout juste d'une guerre confessionnelle.

Source : AFP

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