Hausse de la TVA : les hôteliers aveyronnais dans l’expectative

  • Investissements stoppés, marges diminuées ou encore augmentations subies, la hausse <QA0>
de la TVA inquiète les hôteliers.
    Investissements stoppés, marges diminuées ou encore augmentations subies, la hausse de la TVA inquiète les hôteliers. Repro CP
Publié le
P-J.C

L'augmentation au 1er janvier du taux intermédiaire de la TVA qui passe de 7 à 10% inquiète les professionnels de la restauration, partagés à l'idée de répercuter la hausse sur le client. Exemples dans l'ouest du département. 

"La hausse de la TVA, pour moi, c’est simple, cela signifie l’arrêt de mes investissements", lâche Corinne Simon, responsable de l’hôtel l’Oustal Del Barry à Najac. "Avec un taux à 10%, il sera très difficile de se projeter dans l’avenir", dit-elle.

Depuis le 1er janvier, le taux intermédiaire de la TVA, appliqué notamment à l’hôtellerie et à la restauration est passé de 7% à 10%. Un quatrième changement en cinq ans qui déstabilise fortement les professionnels. 

Des professionnels dubitatifs

"Nous avons réfléchi. Certes, nous allons augmenter les prix, mais nous ne voulons pas répercuter complètement cette hausse. Ceci nous impose des choix, ainsi les prestations ne seront plus les mêmes. À titre d’exemple, dans un de nos menus, le café était compris. Il ne le sera plus", souligne Corinne Simon.

Mais cette hausse a pour effet de freiner l’esprit d'entreprise des hôteliers. "Nous avions le projet de bâtir une piscine cette année, pour l’avoir en 2015. Avec la hausse de la TVA, cet aménagement est à oublier", déplore la restauratrice najacoise. "Quant à l’emploi, nous allons certainement moins embaucher en haute saison. Qu’on le veuille ou non, ce sont les clients qui seront les premiers impactés", souligne-t-elle.

Répercuter ou non la hausse

Pour d’autres, la question se pose. "Augmenter les prix serait la solution. Nous avons pesé le pour et le contre avec notre chef, et avons décidé de ne pas répercuter la hausse", déclare Anna Gomeni, responsable du Château de Loncol à La Fouillade."Mais c’est un pari que nous faisons. Nous sommes un établissement récent. Nous avons ouvert il y a un an et demi. Les investissements, nous les avons donc déjà réalisés", souligne-t-elle. "Pour 2014, les réservations sont en cours. Notamment des séminaires d’entreprises et huit mariages", déclare la restauratrice.

Même son de cloche pour Frédérique Dhainaut, responsable de l’hôtel Bellevue de Villefranche, pour qui cette hausse est lourde à encaisser. "C’est une hausse de plus. J’ai une clientèle qui réside souvent au mois, donc, j’ai un contrat moral avec eux et je ne souhaite pas les pénaliser. Je ne répercuterai donc pas cette hausse" dit-elle. Du moins pour l'instant. Les tarifs appliqués en période estivale risquent, eux, de grossir. 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?