Elus et conseil de surveillance discutent de l'avenir de la SNCM

  • Le ministre des Transports Frédéric Cuvillier le 4 février 2013
    Le ministre des Transports Frédéric Cuvillier le 4 février 2013 AFP/Archives - Pierre Duffour
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La SNCM va connaître mercredi une journée importante avec un entretien le matin entre élus locaux et ministre des Transports et un conseil de surveillance l'après-midi, au cours duquel les actionnaires doivent valider une partie des engagements du gouvernement.

A 08H30, le ministre des Transports Frédéric Cuvillier reçoit les élus locaux corses et marseillais, dont certains avaient fait état d'une volonté de s'engager auprès de la SNCM. La réunion aura pour objet de concrétiser ces intentions.

Le président (PS) du Conseil général des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini avait notamment déclaré que le département était "prêt à entrer au capital de la SNCM", à la condition que l'Etat règle la question des 400 millions d'euros d'aides que la compagnie a été condamnée à rembourser par Bruxelles, qui les juge illégales.

Lundi, lors de ses voeux à la presse, le maire (UMP) de Marseille Jean-Claude Gaudin a indiqué que la mairie serait prête, "sans mettre de l'argent, à entrer au conseil de surveillance. Les collectivités qui disent qu’elles peuvent abonder financièrement ne peuvent en réalité pas le faire."

Il a également souligné que Veolia Environnement, actionnaire principal indirect via Transdev (cofiliale avec la Caisse des dépôts), "a beaucoup de marchés publics de la ville de Marseille ou de la communauté urbaine. Et par conséquent Véolia doit faire aussi des efforts financiers".

Frédéric Cuvillier, qui se dit "particulièrement attentif aux inquiétudes et manifestations d’intérêt exprimées par les collectivités publiques", a précisé à l'AFP qu'il reçoit les élus "afin d’être à l’écoute de leurs propositions de contribution à l’avenir de l’entreprise".

Lancement du plan de redressement

Puis à 14H00, un conseil de surveillance se réunira, pour la première fois à Marseille.

Les syndicats de salariés en attendent notamment des précisions sur le lancement du plan de redressement, validé par les actionnaires et les salariés, qui prévoit la suppression de 500 emplois sur deux ans, l'augmentation du temps de travail et un renouvellement de la flotte avec la commande de quatre bateaux, pour une meilleure productivité.

Selon une source proche du dossier, le plan de départs volontaires, dont le coût est chiffré à 45 millions d'euros, a commencé.

"Dans la mesure où 2014 est l’année du lancement du projet industriel, la manière dont les actionnaires répondront à ces échéances sera un indicateur important. Il y a à ce sujet un gros point d’interrogation sur Transdev, sur ses intentions en 2014", a commenté Pierre Maupoint de la CFE-CGC.

"La commande des navires n’est pas directement à l‘ordre du jour, mais nous attendons quand-même un point précis sur le choix du chantier, et les délais de commande", a-t-il ajouté.

Frédéric Alpozzo, de la CGT, espère notamment que le conseil de surveillance "mandate le directoire (...) pour lancer la commande de bateaux, et si possible avec les chantiers de Saint-Nazaire qui ont notre préférence".

La Banque publique d'investissement (bpiFrance) et la Caisse des dépôts (CDC) doivent étudier les solutions financières les plus appropriées pour l'achat de quatre bateaux.

Un précédent conseil, le 20 décembre, avait été annulé en l'absence de Transdev et de l'Etat, qui l'avaient jugé sans objet: Veolia avait, la veille, autorisé un prêt de 13 millions d'euros à la SNCM, pour faire face aux difficultés immédiates de trésorerie.

Jean-Marc Ayrault a également promis 30 millions d'euros d'apport supplémentaire de l'Etat, début janvier, lors des 10 jours de grève qui ont paralysé l'activité de la compagnie.

La SNCM est détenue à 66% par Transdev (coentreprise de la Caisse des Dépôts et de Veolia Environnement), 25% par l'État et 9% par les salariés. Veolia devait récupérer en direct les 66% de l'entreprise. Cet accord n'a pu se réaliser en raison des condamnations européennes.

Source : AFP

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