Rodez : que va devenir Le Baroque ?

  • Avant Les amoureux du Baroque espèrent  une dernière soirée au Baroque" pour lui "dire au revoir".
    Avant Les amoureux du Baroque espèrent une dernière soirée au Baroque" pour lui "dire au revoir". Repro CP
Publié le , mis à jour
Charles Leduc

Patrimoine. Situé boulevard Belle-Isle, l’ancien cinéma Le Royal, fermé depuis septembre en raison de la construction du multiplexe, devrait faire l’objet d’un projet immobilier. Alors que la démolition du bâtiment semble inéluctable, des voix se font entendre pour que l’une des salles de l’immeuble ne tombe pas dans l’oubli : Le Baroque.

Situé boulevard Belle-Isle, l’ancien cinéma Le Royal, fermé depuis septembre en raison de la construction du multiplexe, devrait faire l’objet d’un projet immobilier. Alors que la démolition du bâtiment semble inéluctable, des voix se font entendre pour que l’une des salles de l’immeuble ne tombe pas dans l’oubli : Le Baroque.

Une salle, située sous le hall d’entrée du cinéma, que d’aucuns considéraient comme"underground" ou "alternative". Un lieu où, durant des décennies, ont été programmés des représentations théâtrales, concerts et débats (après des projections), sans oublier le festival off de l’Estivada, initié par l’artiste multicarte René Duran. L’historien Jean-Philippe Savignoni se souvient y avoir convié l’écrivain Robin Cook (auteur notamment de On ne meurt que deux fois), à deux reprises dans les années quatre-vingt.

Quel avenir pour la fresque de Charles de Rodat ?

"Moi, j’aimerais y aller pour réaliser quelques clichés photographiques afin d’en garder un souvenir", confie-t-il. Pour cause, il rappelle que Le Baroque, au regard de son style, est une petite salle qui  "porte bien son nom". Des piliers, une petite estrade, quelques tables... et, surtout, "une fresque réalisée par Charles de Rodat, le petit-neveu de Toulouse-Lautrec" (enseignant en art plastique, à Albi). Et c’est cette œuvre, certainement réalisée à la fin des années 70 ou au début des années 80, que Jean-Philippe Savignoni souhaite immortaliser. Car, ajoute-t-il, "je ne sais pas si l’on peut entreprendre une dépose de cette fresque".

En tout cas, il est un autre élément majeur du Baroque qui, lui, semble sauvé: le bar qui avait été récupéré dans un café de Marseille. La partie en bois avait été rénovée par les Compagnons du devoir. "J’ai appris que celui-ci a été déménagé dans l’ancien cinéma Le Club, un lieu appelé à devenir une salle de concert, notamment ouverte aux musiques actuelles, au printemps", sourit l’historien ruthénois.

Une dernière soirée

Le Baroque s’inscrit pleinement dans l’histoire du Palace, qui a été la première salle de cinéma de Rodez. Un lieu aussi connu jadis pour les combats de boxe qui y étaient organisés et ses bains-douches. Recueillant un soutien certain, voire "un élan de sympathie" sur les réseaux sociaux par exemple, Jean-Philippe Savignoni indique que "certains aimeraient réaliser une dernière soirée au Baroque" pour lui "dire au revoir".

En revanche, il n’est visiblement pas question d’entrer en lutte. "Je ne prends pas la tête d’un collectif pour sauver la salle", insiste-t-il, préférant avancer "la volonté de sauvegarder la mémoire du lieu". 

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