Rugby : "Servian, c’est très pragmatique", éclairage technique sur l’adversaire de Rodez en 32es de finale de Fédérale 3

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  • Servian-Boujan, l’épouvantail de Fédérale 3.
    Servian-Boujan, l’épouvantail de Fédérale 3. ML
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Centre Presse Aveyron

Rodez entame sa phase finale de Fédérale 3 (32es de finale) par une double confrontation face aux Héraultais de Servian-Boujan, dont l’aller aura lieu à Paul-Lignon dimanche 28 avril. La première formation française de Fédérale 3… qui n’est pas inconnue du côté de Saint-Affrique ou Decazeville. Éclairage.

"C’est une équipe complète dans toutes ses lignes, il n’y a pas d’endroit où elle a une faiblesse." C’est posé. Oui, le Rodez rugby se retrouve face à un mur dimanche 28 avril à Paul-Lignon (15 heures) lors de la manche aller de son 32e de finale de Fédérale 3 : Servian-Boujan, le tout premier XV au classement national de Fédérale 3 après 82 points amassés en 17 succès pour une petite défaite (le derby à Vendres en octobre, 37-35) en saison régulière. Et pour Guillaume Bouissou, le coach du RC Saint-Affrique qui l’a affronté dans la poule 8, la tâche s’annonce immense, mais pas impossible sous certaines conditions toutefois.

"Quand ça chauffe, ce ne sont pas des mecs qui s’échappent"

"C’est bon devant, sans être non plus un pack monstrueux pesant 900 kg, éclaire le technicien. Mais ça joue bien, c’est dur, c’est rugueux. " Un jeu d’avants loué aussi par un autre entraîneur aveyronnais, Anthony Julian de Decazeville (Féd. 2), qui avait croisé les banlieusards biterrois il y a deux ans, une fois la montée en poche, en 8es de Fédérale 3 pour un revers 30-18 à Millau : "C’était un gros paquet d’avants, ils nous avaient fait mal devant."

Dans le détail : "Ils ont une bonne première ligne, n’ont pas perdu grand monde depuis leur descente (l’été dernier). Avec aussi une troisième ligne mobile ", décrypte Bouissou, l’ancien joueur de Rodez. Troisième ligne dans laquelle un certain Thibault Pendaries, l’ex capitaine du voisin Vendres recruté cet été, occupe une place de choix, toujours à en croire Bouissou. "C’est un gars très accrocheur."

Symbole aussi de la capacité de ce XV à ne pas s’en laisser conter : "Quand ça chauffe, ce ne sont pas des mecs qui s’échappent. Ce n’est pas parce que vous avez deux trois vieux briscards devant que vous allez les faire partir en courant, ils n’ont pas peur. Ils ont du matériel pour répondre. " Mais réduire le jeu héraultais aux valeurs de combat serait une erreur pour le sud Aveyronnais.

"Ils ont une bonne charnière, un bon buteur, derrière ça joue bien au rugby. " Surtout, "ça ne manque rien, chaque fois que ça à l’occasion de scorer, ça score, c’est très pragmatique, efficace. Il n’y a pas de déchet technique derrière ".

"Servian n’est pas infranchissable non plus"

Dès lors, troisième de poule après une saison marquée par un automne raté et un hiver rédempteur malgré un sérieux déficit devant par rapport à son objectif – lui aussi – de montée en Fédérale 2, Rodez peut-il déjouer les pronostics ? " Je ne dis pas qu’ils (les Héraultais) ne peuvent pas passer à côté sur un match, mais c’est hypercomplet, argue Bouissou, prenant l’exemple de leur match perdu mais avec le bonus défensif 21-14, à Servian. On les avait surpris car, si on n’avait pas grand-chose à proposer au niveau attaque, on avait défendu comme des malheureux, car on avait peur d’en prendre un wagon. "

Un plan de jeu que ne devrait pas forcément adopter Rodez au regard de son profil d’équipe plus joueuse, même si sa confrontation face à son (presque aussi) épais leader de poule Sor Agout, dans le Tarn en décembre, a également montré que les huit Ruthénois pouvaient se montrer salutaires. "Si Rodez arrive à les priver de munitions, ce ne sera pas la même ; surtout si, derrière, il a des armes à faire valoir. Servian n’est pas infranchissable non plus."

Capable de tenir dans la durée ?

Autre élément : la durée et donc la densité. Julian se rappelle bien : "Ils nous avaient fait mal en deuxième mi-temps. On avait réussi à tenir jusqu’à la 60e, mais après c’était devenu plus dur, avec la fatigue aussi de notre long parcours." Il faut dire que le vivier est imposant au nord de Béziers, dans le champ d’action aussi de l’ASBH. "De ce que je sais, ça fait trois semaines qu’ils sont à trois entraînements par semaine et lors des derniers, ils auraient été presque une centaine de joueurs, éclaire Bouissou. Pour sortir 44 mecs (l’équipe B est aussi qualifiée), ils ont de quoi trier. Il y a du réservoir, une école de rugby qui tourne, alimentée par Béziers et des jeunes qui tentent et qui reviennent au club."

Péché mignon ruthénois, les scories sont aussi évidemment à proscrire pour réaliser l’impensable. Guillaume Bouissou encore : " Il faut tenir le ballon, enchaîner les temps de jeu, le déséquilibre ne se crée pas de suite avec eux. Et il ne faut surtout pas tomber les ballons, ça va très, très vite ; ils sont très performants en contre. Nous, on a dégueulé deux ballons au bord des rucks, ils l’ont ramassé et sont allés marquer en bout de ligne sans qu’on n’ait eu le temps de se replacer. " Sacré défi pour Rodez. Alléchant.

Califano présent à Rodez jusqu’à dimanche

Dans le cadre de l’opération "terrain favorable", portée notamment par la Ligue nationale de rugby (LNR), l’ancien pilier international Christian Califano est présent au sein du club ruthénois depuis mercredi 24 avril.

"Il est passé à l’entraînement mercredi soir et des caméras le suivent au quotidien au club, avec les partenaires", détaille l’entraîneur Dominique Alaux. Une immersion qui prendra fin dimanche, après match.

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