Nouveaux assauts de l'océan attendus lundi soir, risque d'avalanches dans les Pyrénées

  • Des vagues sur la côte de Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine, le 3 mars 2014
    Des vagues sur la côte de Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine, le 3 mars 2014 AFP - Damien Meyer
  • La côte atlantique à Saint-malo le 3 mars 2014, jour de grande marée
    La côte atlantique à Saint-malo le 3 mars 2014, jour de grande marée AFP - Damien Meyer
  • Des vagues sur la côte de Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine, le 3 mars 2014
    Des vagues sur la côte de Saint-Malo, en Ille-et-Vilaine, le 3 mars 2014 AFP - Damien Meyer
Publié le
AFP

Onze départements de la façade ouest, placés en vigilance orange aux vagues submersives, s'apprêtaient à subir de nouveaux assauts de l'océan lundi soir, alors que des risques d'avalanches sont annoncés dans les Pyrénées.

Selon Météo France, de "très fortes vagues" devaient se combiner lundi soir avec de forts coefficients de marée.

Par ailleurs, le Centre national de prévision a placé les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées en vigilance orange pour un "très fort risque d'avalanches".

Le risque était jugé maximal au moins jusqu'à mardi dans les massifs d'Aspe-Ossau et de la Haute-Bigorre, où il est classé 5 sur une échelle de 5.

"Jusqu'à la fin des fortes chutes de neige mardi en milieu de journée, des avalanches spontanées progressivement grosses se produiront", a prévenu le Centre, prévoyant un enneigement excédentaire de 20% à 1.800 m.

Sur la côte atlantique, lors de la marée haute du matin, des habitations et des commerces de quelques communes du Finistère et de la Gironde ont été inondés, les fortes vagues associées à la grande marée ayant provoqué des crues.

Dans le Finistère, à Landerneau, il y a eu jusqu'à 40 cm d'eau sur les quais. Selon la mairie, une trentaine de commerces et d'habitations ont été touchés. A Quimper, l'eau a atteint 30 cm dans une rue du centre ville, où quelques commerces ont aussi été touchés.

Le Finistère, comme la Gironde, reste placé en vigilance orange "crues" et "les coefficients de marée resteront encore élevés pour la pleine mer de lundi soir", indique le site Vigicrues, ajoutant que des "débordements pourraient se produire dans la partie estuarienne des cours d'eau bretons".

Les conditions maritimes (hauteur de marée, surcotes et vents) seront cependant moins défavorables en terme d'inondations que pour la pleine mer de lundi matin, ajoute l'organisme.

Littoral fragilisé

La mer devait cependant frapper très fort encore, dans la soirée un littoral fragilisé par les tempêtes successives.

A Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), "les vagues vont s'amplifier progressivement pour atteindre leur maximum lundi soir" et "le niveau de la mer atteindra ou dépassera les valeurs des plus hautes mers astronomiques", a prévenu la mairie dans un communiqué.

Lundi matin déjà, dans la cité Corsaire, une pelleteuse a dû être mobilisée pour évacuer le sable qui avait déferlé sur la chaussée du Sillon, tandis que les riverains avaient barricadé leurs ouvertures, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Sur l'île de Sein, au large du Finistère, "un trou" de quelques mètres est apparu sous une digue, mais il devait être comblé avant la marée du soir, a informé la préfecture. Quelques débordements ont par ailleurs été constatés ailleurs en Bretagne, mais dans une moindre mesure, selon les préfectures.

Les rotations maritimes vers l'île de Sein et vers Belle-Ile (Morbihan) ont été annulées lundi.

En Gironde, une poignée de maisons ont eu les pieds dans l'eau en bordure de l'estuaire de la Gironde, comme à Bourg-sur-Gironde, après une rupture de digue. La préfecture n'a pas signalé d'évacuations ni de dégâts importants.

A Bordeaux, la Garonne a légèrement débordé lundi matin sur les quais - préalablement fermés -, ainsi que quelques axes en bord de Garonne. Ils ont été rouverts dans la matinée. Dans le nord-ouest du département, quelques routes ont été coupées en bord d'estuaire.

Sur les plages du Sud-Ouest, pour beaucoup interdites d'accès aux promeneurs, des badauds observaient le spectacle de la tempête depuis les promenades surplombant les plages, à Lacanau (Gironde) ou encore Anglet (Pyrénées-Atlantiques), où subsistent les deux morceaux de l'épave du cargo Luno, échoué le 5 février.

La hauteur des vagues a atteint 13,5 m au large de la pointe bretonne, 12,8 m à Belle-Ile et 9,2 m à Anglet, selon Méteo France.

En dépit des appels à la vigilance, une quinquagénaire est morte dimanche près de Quiberon (Morbihan), après avoir été prise dans un fort courant alors qu'elle participait à une randonnée en mer (longe-côte).

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?