Rodez : le parking du foirail cherche encore à se faire une place

Les habitudes ont la vie dure. Pour les automobilistes d’ici et d’ailleurs, la règle a été longtemps de ne pas débourser un centime pour stationner au foirail. Or, depuis le 9 octobre et l’entrée en service du nouveau parking souterrain du foirail sous le multiplexe, le stationnement, à cet endroit, est devenu payant. Un euro la première heure. Puis, 3,50€  pour quatre heures, 5,70€ pour dix heures, 9,60€  pour seize heures et 12,20€  pour 24 heures et ainsi de suite. Chaque heure supplémentaire, coûtant 0,50€ .

Au final, seuls les cinéphiles bénéficient de 3 heures de gratuité - à partir de 18 heures- sur présentation de leur ticket d’accès aux salles obscures. Une gratuité qui a rapidement su séduire les amateurs de films puisque d’après les premiers comptages ils représentent à ce jour un tiers des usagers quotidiens du parking.

Un tiers des stationnements gratuits

Ainsi, à la lecture des premiers chiffres livrés par la municipalité dont les services gèrent, en régie directe, depuis quelques mois, les 7900 places de stationnement, dont 1600 souterraines et 1400 gratuites, répertoriées sur la ville, il ressort que 300 véhicules, en moyenne, stationnent chaque jour dans le parking souterrain du foirail. Pour mémoire, un tiers de ces véhicules stationne gratuitement (cinéma).

Les recettes restent secrètes

Trois cents véhicules par jour, 400 placesde stationnement: sans réfléchir, on pourrait aisément penser que ce n’est pas si mal. Or, lorsque l’on sait qu’un véhicule stationne rarement plus de 2 heures et que le parking est ouvert une grande partie de la journée et du soir (24 heures sur 24 pour les abonnés), cela ne représente en fait pas grand-chose (400 places multipliées par 24 heures, ou même seulement 12 heures, cela fait 4 800 stationnements potentiels…).

Pas de quoi encore sauter de joie… Impossible d’ailleurs d’obtenir de la Ville le montant des recettes après 5 mois d’exploitation. Tout juste connaît-on le nombre d’abonnés (30 dont 10 résidentiels). Gageons toutefois que l’équipement qui a nécessité 9 M d’investissement finira bien par trouver sa place dans le quartier avec l’ouverture prochaine du musée Soulages et la fin des aménagements alentours.

D’ailleurs, d’après les chiffres, les pics de fréquentation se concentrent essentiellement sur le week-end, notamment les soirs, où selon la Ville, "le parking serait assez souvent plein à 80%, du fait des nombreux loisirs proposés dans le quartier"