Paris : le bras d'honneur de RSF au président chinois

  • Paris : le bras d'honneur de RSF au président chinois
    Paris : le bras d'honneur de RSF au président chinois
  • La campagne de communication de RSF met en scène les dirigeants des pays dans lesquels la liberté de la presse est mise à mal. Ici, le président chinois, Xi Jinping.
    La campagne de communication de RSF met en scène les dirigeants des pays dans lesquels la liberté de la presse est mise à mal. Ici, le président chinois, Xi Jinping.
Publié le , mis à jour
centrepresseaveyron.fr

Evénement. En marge de la visite officielle du président chinois, Xi Jinping, à Paris, Reporters sans frontières a voulu frapper un grand coup. 175e sur 180 au classement mondial de la liberté de la presse, la Chine est dans le viseur de l'ONG qui a fait circuler des portraits géants du président symbolisant son bras d'honneur à la presse.

"Alors que Paris déroule un tapis rouge pour la visite d’État du président chinois, Reporters sans frontières a lancé à l’aube une opération pour attirer l’attention sur l’absence de sincérité de Xi Jinping et des autorités chinoises quand il s’agit des libertés, et notamment de la liberté de l’information prévue par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme." publiait, ce matin, l'ONG Reporters sans frontières sur son site français.

Liberté de la presse : la Chine occupe la 175e place

Dans le classement mondial de la liberté de la presse, la Chine occupe la 175e place sur... 180 pays. "Au moins 74 net-citoyens, y compris le prix Nobel de la paix Liu Xiaobo, et 30 journalistes sont à ce jour emprisonnés, faisant de la Chine la plus grande prison au monde pour les acteurs de l’information."

Des camions publicitaires affichant des photomontages de 8 mètres carrés montrant le président chinois effectuant un bras d’honneur, tentaient de circuler ce matin dans les rues de Paris. Le portrait géant était accompagné de la mention "sans liberté de l'information, pas de contre-pouvoir". "Un camion a réussi à passer devant la Tour Eiffel puis l’Arc de Triomphe tandis que les quatre autres ont été empêchés d’entrer dans Paris" se félicite le collectif. Les quatre camions en question, bloqués à la sortie du périphérique parisien (et de ce fait, très visibles) ont fait grand bruit sur les réseaux sociaux. De nombreux militants, à vélo, brandissaient des drapeaux avec le portrait de Xi Jinping.

Une partie de l’équipe de RSF a été interpellée, soumise à un contrôle d’identité."Aucun motif valable ne justifie toutefois que nous ayons été retenus aussi longtemps, indique à France 24 Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Il nous a également été demandé d’enlever nos t-shirts sur lesquels l’affiche de Xi Jinping était reproduit". Le convoi a ensuite été autorisé à repartir.

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