Hollande réunit le premier conseil des ministres du gouvernement Valls

  • Manuel Valls et François Hollande à l'issue d'un entretien le 2 avril 2014 à l'Elysée à Paris
    Manuel Valls et François Hollande à l'issue d'un entretien le 2 avril 2014 à l'Elysée à Paris AFP/Archives - Eric Feferberg
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François Hollande préside vendredi à l'Elysée le premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement mené par Manuel Valls, une équipe "de combat", avec laquelle il entend lancer "une nouvelle étape" de son quinquennat, après la débâcle des municipales.

Le chef de l'Etat donnera, selon l'Elysée, sa "feuille de route" et le Premier ministre sa "méthode de travail" à l'équipe "resserrée" de seize ministres qui se retrouveront à 10H00, autour de la grande table du Salon Murat, où se déroulent traditionnellement les conseils des ministres.

Auparavant, le Premier ministre Manuel Valls aura, comme il est de coutume, un entretien à 09h30 avec le président de la République.

Conformément à l'article 49-1 de la Constitution, ce premier conseil autorisera M. Valls à engager la responsabilité de son gouvernement mardi prochain devant l'Assemblée sur une déclaration de politique générale.

Vendredi, débutera, en même temps que l'entrée en action du nouveau gouvernement, le "3e tour" des municipales avec l'élection des maires par les conseils municipaux, qui se prolongera jusqu'à dimanche.

Anne Hidalgo doit être élue samedi par le Conseil de Paris, par contre Martine Aubry à Lille, Jean-Claude Gaudin à Marseille, Gérard Collomb à Lyon, et l'écologiste Eric Piolle, vainqueur surprise à Grenoble, doivent l'être dès vendredi.

Le nouveau Premier ministre prend, lui, les commandes de Matignon sans état de grâce: 41% des Français seulement déclarent lui faire confiance, 47% non, selon l'observatoire politique CSA, alors que d'après Opininion Way, 43% lui font "confiance" contre 56%.

Seulement deux nouveaux visages apparaîtront sur la photo de famille du nouvel exécutif : François Rebsamen, ami de longue date du président nommé ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social, mais surtout Ségolène Royal.

Situation totalement inédite, l'ex-candidate à la présidentielle, fait son grand retour sur la scène politique comme numéro trois du nouveau gouvernement de François Hollande, son ex-compagnon père de ses quatre enfants, à la tête d'un grand ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie.

Alors que le président de la République a promis "une équipe resserrée, cohérente et soudée", celle-ci, à peine constituée mercredi, a connu un premier "couac" autour de l'attribution du portefeuille du Commerce extérieur que se disputaient le chef de la diplomatie Laurent Fabius et le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg.

Après plus d'une journée de tergiversations, Matignon a fini par annoncer jeudi soir que ce dossier reviendrait au ministre des Affaires étrangères et numéro deux du gouvernement qui depuis 2012, a fait de "la diplomatie économique" une priorité de son action au Quai d'Orsay.

Autre revers pour le nouvel exécutif, Europe Ecologie-Les Verts (EELV), qui détenait deux portefeuilles dans le gouvernement Ayrault - Cécile Duflot (Logement) et Pascal Canfin (Développement) - a refusé d'intégrer l'équipe Valls estimant qu'elle ne constituait "pas la réponse adéquate aux problèmes des Français".

Le nouveau Premier ministre leur avait pourtant fait des propositions alléchantes, s'engageant sur "la transition énergétique", des actions en faveur de la "justice sociale", et de la "décentralisation", trois thèmes chers aux écologistes.

Les parlementaires écologistes --17 à l'Assemblée, 10 au Sénat-- ont prévenu qu'ils réservaient leur réponse à l'engagement de responsabilité du gouvernement. "Il n'y a ni défiance automatique, ni confiance absolue", a déclaré leur chef de file à la Haute Assemblée, Jean-Vincent Placé.

"On verra mardi lors du discours de politique générale. Est-ce qu'il (Manuel Valls, ndlr) veut aller plus vite et plus loin dans la politique qui est menée depuis deux ans et auquel cas nous ne pourrons pas lui donner notre confiance, est-ce qu'il veut tenir compte des messages des Français lors des municipales (...) et auquel cas nous discutons", a-t-il dit.

La semaine prochaine, "une dizaine de secrétaires d'Etat" doivent venir compléter le nouveau gouvernement.

Source : AFP

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