Ibrahim Maalouf fait chavirer la Baleine

Ibrahim Maalouf, virtuose de la trompette, a conquis La Baleine et son public (une salle archicomble) avec une prestation de haut vol jeudi soir. Dès les premiers accords, le public est envoûté par ce métissage de sonorités jazz, rock et orientales qui l’emmène vers de lointaines contrées...

Pour ne rien gâcher, ce spectacle est porté par des jeux de lumières savamment orchestrés, alternant au cours du spectacle polychromie, ambiance tamisée, faisceaux de lumière blanche et symboles lumineux tournoyant autour du musicien au rythme effréné de son jazz... Ces prouesses techniques à couper le souffle ont créé une atmosphère intimiste entre l’artiste et son public. 

Et l’alchimie opère…

Ibrahim Maalouf évoque avec tendresse et humilité la genèse de deux créations lui tenant particulièrement à cœur et figurant sur l’album Illusions: True Sorry et If you wanna be a woman. Quant à Will soon be a woman, c’est un sublime morceau dédié à sa fille Lilly, dans lequel il déroule musicalement le fil de sa vie, en nous entraînant dans les différents âges de la vie d’un être humain: une ode à la vie de sa progéniture. Après avoir frissonné devant la magistrale interprétation de True Sorry, le public complice jusque dans les moindres délires musicaux de l’artiste, joue le rôle d’un écolier zélé en fredonnant en chœur l’émouvante mélodie de Will soon be a woman.

Ces instants magiques se sont dissipés lorsqu’Ibrahim Maalouf est revenu saluer chaleureusement son public, aux côtés de son bout de chou en jupette rose, Lilly… Un moment d’intenses émotions avec un immense artiste, bourré de talent, généreux et très proche de son public, qui vient de marquer d’une pierre blanche la seconde saison de La Baleine.