Aurélie Gaffier, princesse du désert

  • Le désert d'Oman n'a plus de secret pour Aurélie Gaffier (à gauche).
    Le désert d'Oman n'a plus de secret pour Aurélie Gaffier (à gauche). Repro CP
  • Aurélie Gaffier, ici à l’arrivée de son raid à Oman.
    Aurélie Gaffier, ici à l’arrivée de son raid à Oman. Repro CP
Publié le , mis à jour
Mathieu Roualdés

Raid. Cavalière depuis son plus jeune âge, cette fille d’Aveyronnais a participé au «Paris-Dakar à cheval». Au programme: près de 200 kilomètres dans le désert d’Oman.

Qui n’a jamais rêvé de traverser des contrées désertiques à cheval ? Nombreux y ont pensé, s’y sont même déjà vus à l’heure de rejoindre les bras de Morphée mais à l’heure de franchir le pas, c’est une tout autre histoire. La peur du vide, de la solitude, de la liberté également vous paralyse…

Aurélie Gaffier, elle, ne s’est jamais posé autant de questions. À 31 printemps, dont plus de vingt passés aux côtés de la plus belle conquête de l’homme, elle n’a pas hésité une seule seconde lorsque l’opportunité de participer aux «Gallops of Oman» s’est présentée en début d’année.

Mais, qu’ès aquo?

Un raid de près de 200 kilomètres dans le désert de la péninsule arabique, sorte de Paris-Dakar à cheval. Au programme: cinq jours de course d’orientation sous une chaleur torride, des nuits en bivouac… tout cela par équipe de cinq. Et si la course s’est déroulée en février dernier, les souvenirs demeurent intacts et toujours prégnants dans la tête de cette Parisienne dont la famille paternelle est aveyronnaise.

Aurélie Gaffier, ici à l’arrivée de son raid à Oman.
Aurélie Gaffier, ici à l’arrivée de son raid à Oman. Repro CP

"On revient très rapidement à des choses essentielles"

"Je n’ai qu’une envie, c’est de repartir ! C’était formidable.Et si aujourd’hui, cette jeune cadre dynamique chez la prestigieuse maison Dior a repris de plus belle son activité professionnelle, son aventure à Oman l’a beaucoup marquée. Que ce soit physiquement d’abord avec les courbatures, ampoules et autres douleurs dues aux 40 bornes quotidiennes au trot, ou bien psychologiquement."C’est une sensation étrange de se retrouver seule dans le désert. On revient très rapidement à des choses essentielles et cela fait un bien fou. On se rend compte qu’on peut toujours aller plus loin que ce que l’on croit", se remémore Aurélie.

Pourtant, dans le Sultanat d’Oman, tout n’a pas toujours été rose. Déjà, il a fallu composer avec un cheval inconnu. L’armée royale du pays fournissant ses plus beaux pur-sang arabes pour l’occasion. "J’ai eu une jument bon pied, bon œil. Sur le coup, j’ai été plutôt chanceuse car la course a été très sportive. Et je ne suis pas sûre que je serai parvenue au bout avec une autre jument. Certains concurrents n’ont fait que lutter avec leur monture et c’est épuisant."

"Le “remake” des oiseaux d’Hitchcock"

Ne reste alors plus qu’à profiter du paysage et des dunes de sable à perte de vue. "Ce qui est magique dans ce désert, c’est qu’il n’a pas un visage unique. Il y a les vraies dunes puis juste après on se croirait au Far West", décrit-elle sans oublier le dernier jour de la course : "On est arrivé sur la plage. Les chevaux pouvaient enfin se mettre au galop. C’était magnifique. On a traversé un village de pêcheurs, il y avait des mouettes partout. C’était le “remake” des oiseaux d’Hitchcock !"

Après une réception… royale en compagnie des autorités d’Oman, Aurélie Gaffier a retrouvé Paris et sa vie "à 200%". En attendant de repartir vers de nouvelles contrées, la cavalière fera certainement une halte par l’Aveyron. Histoire de partager tous ses souvenirs et monter Caroline, sa jument…

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