SNCM: discussions au point mort entre actionnaires et salariés

  • Le port de Marseille enregistre le 8 juillet 2014 une forte baisse de son activité en raison d'une grève de plus de deux semaines de la SNCM
    Le port de Marseille enregistre le 8 juillet 2014 une forte baisse de son activité en raison d'une grève de plus de deux semaines de la SNCM AFP - Boris Horvat
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Centre Presse Aveyron

Les discussions entre Transdev, l'actionnaire majoritaire de la SNCM, l'Etat, et l'intersyndicale de la compagnie maritime sont plus que jamais au point mort mercredi, les négociations, qui ont repris peu avant dix heures, ayant été de nouveau interrompues au bout de 25 minutes.

Les négociateurs se sont donnés rendez-vous à 16H00, les représentants des actionnaires expliquant que des "discussions entre actionnaires", soit entre l'Etat (25%) et Transdev (66%), devaient avoir lieu au préalable.

En entrant dans la réunion mercredi au troisième jour de négociations sous l'égide du médiateur gouvernemental, Gilles Bélier, les syndicats étaient remontés contre les propos tenus la veille par le Premier ministre Manuel Valls, qui a de nouveau évoqué le redressement judiciaire de la compagnie.

"La vérité oblige à dire aux salariés que cette situation ne peut plus durer et qu’il faut un redressement judiciaire parce que cette entreprise est en train de couler", a-t-il déclaré sur TF1.

"Les propos de Manuel Valls sont dramatiques", pour Pierre Maupoint de Vandeul, délégué syndical CFE CGC des officiers. "Il est là pour mettre le feu", a renchéri Frédéric Dos, délégué syndical de la CFDT.

"Les négociations tournent autour de ça. Pendant qu'il prône le dialogue et que les salariés cherchent une solution pour éviter le redressement judiciaire, le Premier ministre vient au journal de TF1 dire qu'il faut faire un redressement judiciaire", a déploré le secrétaire général de la CGT Jean-François Simmarano.

Selon les syndicats, un "texte de consensus" dans un "cadre sécurisé", qui, donc, exclut le recours au tribunal de commerce jusqu'à la fin de l'année, avait le soutien du médiateur, de l'Etat et de la direction. Seul l'actionnaire majoritaire Transdev refusait jusque-là de donner son aval.

"Ce sont eux qui bloquent depuis trois jours", confirme M. Dos. "Il serait bon que M. Valls prenne les bonnes informations avant de fustiger les salariés de la SNCM", a souligné M. Simmarano.

Alors qu'un accord semblait se dessiner en cours de journée mardi, les discussions se sont prolongées dans la soirée après le veto opposé par Transdev au premier texte. Après plusieurs longues interruptions de séances, lors desquelles les représentants de Transdev en référaient régulièrement à leurs actionnaires, les négociateurs se sont quittés mardi soir sans aboutir.

"A minuit, avec 2 heures de retard, le médiateur et l'Etat n'ont pas la réponse ni l'accord des actionnaires Veolia et Transdev sur la dernière version du texte de Gilles Bélier", avait expliqué avec amertume la CFE-CGC après une dernière interruption de séance.

Source : AFP

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