Mandats d'arrêt contre un couple proche des fondamentalistes, parti avec 4 enfants

Deux mandats d'arrêt européens ont été lancés par le parquet d'Orléans contre un couple, proche des milieux fondamentalistes, soupçonné d'avoir quitté la France avec 4 enfants pour le Moyen-Orient ou le Maghreb, a indiqué lundi le parquet.

La famille, recomposée, habitait dans la commune de Villefontaine, en Isère. Deux plaintes ont été déposées, à Orléans et à Vienne (Isère), par chacun des ex-conjoints du couple, qui ont constaté la disparition de leurs jeunes enfants respectifs, trois petites filles de 3 à 5 ans, a-t-on précisé de même source, confirmant une information de la République du Centre.

Une enquête a été ouverte auprès de la gendarmerie du Loiret pour soustraction de mineur par ascendant, après la plainte déposée par Ilham Tarbouni, sans nouvelle de sa fille de 3 ans, qu'elle avait confiée à son père pour les vacances. La fillette aurait dû regagner le domicile de sa mère, à Malesherbes (Loiret), le 29 août.

Contactée par l'AFP lundi matin elle a indiqué ne pas pouvoir s'exprimer dans l'immédiat, car elle se trouvait au Palais de justice dans l'attente d'être reçue par le juge d'instruction chargé de l'affaire.

Les gendarmes, qui se sont rendus au domicile du père, à Villefontaine (Isère), ont découvert que l'appartement avait été vidé et la voiture vendue.

Le père, Eddy Leroux, 34 ans, musulman converti, avait fait part de son désir de quitter la France pour l'Arabie Saoudite ou l'Irak. Mais dans un message posté le 14 avril dernier, sa compagne Jihane Makhzoumi, d'origine marocaine, se disait pour sa part à la recherche d' "une bonne école islamique et primaire" à Tetouan au Maroc, selon la République du Centre.

Une autre plainte a été déposée à Vienne pour soustraction d'enfants par un père de famille, Abdel Hakim Labriak, après la disparition de ses deux fillettes et de son ex-femme, dont il redoutait de son côté qu'elle ait pris la direction de la Syrie ou de l'Irak.

Confirmant des informations de presse, cet habitant de Lyon a précisé ne plus avoir de nouvelles de sa famille "depuis trois semaines".

"J'ai des craintes au niveau de la Syrie et de l'Irak mais je n'ai jamais affirmé avec certitude qu'ils étaient partis là-bas", a indiqué M. Labriak. Il refuse de parler de "jihad", préférant parler d'un "exil" - "hijra" en arabe - motivé par un climat anti-musulman régnant en France. M. Labriak est cependant inquiet car la destination de cet "exil" est probablement "un territoire où il y a la guerre".

Source : AFP