Commission Juncker: Canete et Moscovici approuvés

  • Le nouveau commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici,le 8 octobre 2014 à Paris
    Le nouveau commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici,le 8 octobre 2014 à Paris AFP
  • La Slovène Alenka Bratusek candidate au poste de vice-présidente au Climat à la Commission européenne, le 6 octobre 2014 à Bruxelles La Slovène Alenka Bratusek candidate au poste de vice-présidente au Climat à la Commission européenne, le 6 octobre 2014 à Bruxelles
    La Slovène Alenka Bratusek candidate au poste de vice-présidente au Climat à la Commission européenne, le 6 octobre 2014 à Bruxelles AFP/Archives
  • Le nouveau commissaire européen à l'Energie et au Climat Miguel Arias Canete, le 1er octobre 2014 à Bruxelles Le nouveau commissaire européen à l'Energie et au Climat Miguel Arias Canete, le 1er octobre 2014 à Bruxelles
    Le nouveau commissaire européen à l'Energie et au Climat Miguel Arias Canete, le 1er octobre 2014 à Bruxelles AFP/Archives
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Centre Presse Aveyron

Le Parlement européen a apporté mercredi une retouche à la future Commission Juncker, en retoquant la Slovène Alenka Bratusek, mais respecté les équilibres partisans en adoubant le conservateur espagnol Miguel Arias Canete et le socialiste français Pierre Moscovici.

Pour assurer l'investiture de son équipe lors du vote en plénière prévu à Strasbourg le 22 octobre, le président élu de l'exécutif européen, Jean-Claude Juncker, devra se résoudre à des ajustements de personnes et de portefeuilles.

Mais le scénario catastrophe d'une rupture de l'accord de coalition liant la droite du PEE aux socialistes pour verrouiller une majorité a été évité.

Victime collatérale de cet équilibrisme, la Slovène Alenka Bratusek a été retoquée à une large majorité. Désignée comme vice-présidente chargée de l'Energie, elle a payé le prix fort pour ne pas avoir convaincu de ses compétences lors de son audition.

Cette ex-Première ministre libérale, également critiquée pour s'être auto-désignée, a été retoquée par 112 députés contre 13, et deux abstentions.

Le Premier ministre slovène, le centriste Miro Cerar, a indiqué que la Slovénie proposerait un ou une nouvelle candidate "dans deux à trois jours".

Ce rival politique de la candidate évincée a dit "regretter" que son pays ait "gâché une occasion unique d'occuper une position-clé dans la Commission", avec la perte probable d'une vice-présidence.

Au centre d'une vive controverse pour de présumés conflits d'intérêt au vu de ses liens avec l'industrie pétrolière, le candidat espagnol au portefeuille Climat et Energie est lui finalement sorti indemne, grâce au soutien sans faille de sa famille politique du PPE (droite), qui a arraché le vote des socialistes.

Ce dénouement, permis par la mise en balance du sort de M. Canete avec celui du français Pierre Moscovici, va à l'encontre de la mobilisation en Europe contre le candidat espagnol, dont plus d'un demi-million de pétitionnaires européens ont réclamé le départ.

La désignation comme commissaire de M.Canete a été approuvée par 83 députés contre 42, et trois abstentions. Il a ensuite été jugé apte à exercer les fonctions qui lui ont été confiées par 77 voix contre 48, avec trois abstentions.

- 'Canete sous tutelle' -

"Défaite écrasante pour les Verts, les communistes, les anti-UE et l'extrême-droite", a commenté dans un tweet un porte-parole du PPE.

En contrepartie, le socialiste Pierre Moscovici a été confirmé au portefeuille des Affaires Economiques, en dépit des réserves affichées par la droite sur sa capacité à juger avec impartialité des finances françaises.

Sa désignation comme commissaire a été approuvée par 44 voix contre 12, avec trois abstentions. Il a été jugé apte à assurer le portefeuille aux Affaires économiques par 32 députés, contre 15 qui ont voté contre et 12 qui se sont abstenus.

Le chef du groupe socialiste, Gianni Pittella, s'est toutefois targué d'avoir fait entendre la revendication socialiste d'une Commission plus sensible à l'environnement: le bras droit de M. Juncker, le travailliste néerlandais Frans Timmermans "sera aussi en charge du développement durable", a-t-il indiqué dans un communiqué.

"Canete sous tutelle", s'est dans la foulée félicitée dans un Tweet une élue socialiste belge.

Un temps lui aussi sur la sellette, car jugé à contre emploi pour prendre en charge le portefeuille des services financiers, le conservateur britannique Jonathan Hill a passé la barre avec 45 voix contre 13.

Le Parlement a aussi donné son feu vert au vice-président en charge des emplois, de la croissance, de l'investissement, le conservateur finlandais Jyrki Katainen. Sa désignation comme commissaire a été approuvée par 123 voix contre 40. Le Letton Valdis Dombrovskis a également été confirmé, par 73 voix contre 25.

La seule autre victime du Parlement européen est le Hongrois Tibor Navracsis, accepté en tant que commissaire mais dont les députés ont demandé une révision des compétences. L'ancien ministre de la Justice de Viktor Orban avait été désigné pour l’Éducation, la Culture et la Citoyenneté. Il pourrait être privé de la Citoyenneté.

Source : AFP

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