Syrie: la coalition frappe la branche d'Al-Qaïda

  • De la fumée au dessus de la ville de Kobané (Syrie) lors d'un bombardement par le groupe Etat islamique, le 6 novembre 2014
    De la fumée au dessus de la ville de Kobané (Syrie) lors d'un bombardement par le groupe Etat islamique, le 6 novembre 2014 AFP - Aris Messinis
  • De la fumée au dessus de la ville de Kobané (Syrie) lors d'un bombardement par le groupe Etat islamique, le 6 novembre 2014
    De la fumée au dessus de la ville de Kobané (Syrie) lors d'un bombardement par le groupe Etat islamique, le 6 novembre 2014 AFP - Aris Messinis
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Centre Presse Aveyron

La coalition internationale a frappé jeudi en Syrie des positions du Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda qui a récemment mis en échec des rebelles modérés sur lesquels compte Washington pour combattre les jihadistes et le régime de Bachar al-Assad.

Les raids menés dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest du pays, ont tué plusieurs jihadistes d'Al-Nosra ainsi que deux enfants, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

C'est la deuxième fois que la coalition prend pour cible ce groupe après de premières frappes le 23 septembre, au début des raids aériens en Syrie.

L'OSDH a fait état de "plusieurs raids après minuit visant un véhicule d'Al-Nosra dans la localité de Sarmada, ainsi qu'une position du groupe dans la ville proche de Harem", deux localités à l'ouest d'Alep à moins de 10 km la frontière turque.

Le Front Al-Nosra a confirmé les raids sur son compte twitter, indiquant qu'ils avaient fait "des morts, en majorité des civils".

La semaine dernière, ses combattants avaient infligé une défaite aux rebelles modérés soutenus par l'Occident en expulsant le Front révolutionnaire syrien de son fief dans la province d'Idleb. Ils avaient aussi pris une localité au mouvement Hazm, un autre groupe modéré de l'opposition.

- Damas veut des missiles -

Cette offensive a été vue comme un coup porté aux efforts américains de créer et d'entraîner une force rebelle modérée capable de combattre à la fois les jihadistes et les forces du régime syrien.

Les Occidentaux, Etats-Unis en tête, veulent détruire le groupe ultra-radical Etat islamique (EI) qui s'est emparé de larges zones en Syrie et en Irak, mais dénoncent aussi le régime du président Bachar al-Assad, qui mène depuis trois ans une guerre impitoyable contre des rebelles.

A ce sujet, le chef de la diplomatie syrienne Walid Moallem a révélé que Damas avait demandé à Moscou d’accélérer la livraison de missiles anti-aériens S-300 par crainte de voir le président américain Barack Obama céder aux pressions croissantes pour attaquer les zones sous contrôle du régime.

Les avions de la coalition ont également frappé jeudi le groupe islamiste extrémiste Ahrar al-Cham, proche d'Al-Nosra, dans une zone proche du passage frontalier avec la Turquie Bab al-Hawa.

Ahrar al-Cham est la principale composante du Front islamique, la coalition de rebelles islamistes.

Ailleurs dans le pays, la coalition a poursuivi ses attaques contre l'EI, auteur de multiples exactions comme des enlèvements ou des décapitations, en menant trois raids contre ses positions à Tal Abyad, à la frontière turque, selon l'OSDH.

Au lendemain de la défaite des démocrates aux législatives de mi-mandat, le président américain a prévenu que l'engagement américain en Irak et en Syrie, dont les troupes de combat américaines ne sont pas censées fouler le sol, pourrait bien se prolonger au-delà de la fin de son propre mandat, en janvier 2017.

Il va désormais se tourner vers le nouveau Congrès républicain pour définir plus précisément les contours de cette mission.

- 'Carnage d'enfants' -

Par ailleurs, selon plusieurs médias américains, un membre important du groupe jihadiste Khorassan, formé d'ex-combattants d'Al-Qaïda, le Français David Daoud Drugeon, a été tué mercredi lors d'une attaque menée par un drone américain dans le nord-ouest de la Syrie.

Cet homme de 24 ans converti à l'islam était considéré comme un fabricant de bombes de très bon niveau par les spécialistes.

Le Pentagone n'a pas confirmé sa mort.

La lutte contre les jihadistes en Syrie a largement éclipsé la guerre entre le régime et les rebelles, qui ne connaît cependant aucun répit.

Encore mercredi, au moins treize enfants ont été tués dans le bombardement d'un quartier rebelle à Damas, selon l'OSDH.

Des militants anti-régime ont accusé les troupes du régime d'avoir orchestré un "carnage d'enfants", en affirmant que les obus étaient tombés sur une école du quartier de Qaboun (nord-est).

Source : AFP

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