France-Suède: boucler l'année en beauté

  • Le milieu Yohan Cabaye, Didier Deschamps, son adjoint Guy Stephan et le gardien Benoît Costil (de G à D) lors d'un entraînement à Rennes, le 16 novembre 2014
    Le milieu Yohan Cabaye, Didier Deschamps, son adjoint Guy Stephan et le gardien Benoît Costil (de G à D) lors d'un entraînement à Rennes, le 16 novembre 2014 AFP/Archives - Jean-François Monier
  • Didier Deschamps et le défenseur Lucas Digne durant un entraînement à Rennes le 16 novembre 2014
    Didier Deschamps et le défenseur Lucas Digne durant un entraînement à Rennes le 16 novembre 2014 AFP - Jean-Francois Monier
  • Match amical France - Suède
    Match amical France - Suède AFP - K. Tian/D. Mayer, dmk
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Centre Presse Aveyron

L'équipe de France va tenter face à la Suède, privée de sa superstar Zlatan Ibrahimovic, de boucler en beauté une année 2014 qui aura marqué sa renaissance et de préserver son invincibilité depuis le Mondial, mardi (21H00) au Vélodrome de Marseille.

Ce retour sur les terres de l'OM aura valeur de symbole pour les Bleus et Didier Deschamps espère que ses troupes auront le bon goût d'être à la hauteur de l'évènement. Le hasard a en effet bien fait les choses puisque ce dernier rendez-vous est l'occasion de célébrer une date devenue charnière dans leur histoire récente.

Il y a un an, quasiment jour pour jour (le 19 novembre 2013), les Français réussissaient l'exploit de renverser une situation très compromise contre l'Ukraine (3-0) en barrage retour et validaient leur billet pour le Brésil. Il y a clairement eu un avant et un après France-Ukraine et c'est toujours sur la dynamique née de cette folle soirée que surfent les Bleus, battus depuis à une seule reprise, en quarts de finale de Coupe du monde par le futur vainqueur allemand (1-0).

Le sélectionneur n'en a pas fait mystère: il compte bien terminer l'année avec cet unique accroc à son bilan avant de basculer vers 2015, avec notamment au programme un duel très attendu contre le Brésil de Neymar en mars au Stade de France.

Cet enjeu n'est pas qu'anecdotique pour Deschamps, l'esprit déjà entièrement tourné vers l'Euro-2016 organisé à la maison. Il a ainsi apprécié la réaction d'orgueil vendredi de ses joueurs, longtemps malmenés par l'Albanie avant de sauver l'honneur (1-1), et ne goûterait pas un nouveau relâchement qui viendrait gâcher ses retrouvailles avec un Vélodrome agrandi et rénové pour les besoins du Championnat d'Europe.

Si l'absence d'"Ibra", ménagé et remis à la disposition du PSG, a enlevé à ce match sa principale attraction et prive le public d'une opposition aux faux airs de clasico, le retour de Deschamps à Marseille y ajoute tout de même un peu de piment.

- Les "Marseillais" dans leur jardin -

Ancien joueur (1989-94) et entraîneur de l'OM (2009-2012), DD a connu une trajectoire mouvementée durant ses deux séjours sur la Canebière, les honneurs en tant que capitaine avec notamment la Ligue des champions en 1993 ou le retour au sommet du club comme technicien, mais aussi des immenses désillusions avec l'affaire VA-OM ou son départ en 2012 en raison de fortes dissensions en interne.

Il sera intéressant d'observer le comportement à son égard des supporteurs, dont certains l'avaient pris en grippe lors de ces derniers mois à la tête de l'OM. Pour les autres Marseillais, actuels (Mandanda, Gignac, Payet) ou anciens (Valbuena), l'accueil sera quoi qu'il arrive très chaleureux.

D'un point de vue strictement sportif, le sélectionneur va continuer à bricoler en défense et faire une nouvelle fois avec les moyens du bord dans un secteur décimé par les blessures. Le quatuor de bric et de broc lancé face aux Albanais avait connu d'énormes difficultés à Rennes et Deschamps devrait donc le modifier tout en gardant sa seule valeur sûre disponible, Raphäel Varane.

L'énième prestation indigente de Lucas Digne pourrait faire les affaires de Layvin Kurzawa côté gauche. Ironie du sort, le jeune Monégasque, entré en jeu vendredi en fin de rencontre pour sa toute première cape, retrouverait alors la Suède, un pays qui ne lui rappellera pas que des bons souvenirs. C'est en effet contre les Espoirs nordiques que Kurzawa s'est distingué en octobre en effectuant un salut militaire après avoir réduit le score au cours du barrage retour de l'Euro-2015 (4-1).

Ce geste, repris par les Suédois, a sérieusement terni l'image de la jeune génération bleue et Deschamps avait même souhaité dans un premier temps punir les Espoirs en les dispensant de rassemblement avec les A. Mais la défection de Benoît Trémoulinas a finalement fait les affaires de Kurzawa, au nom de la "logique sportive".

En attaque, André-Pierre Gignac évoluera dans son jardin et va tenter de se positionner comme le suppléant de Karim Benzema, histoire d'éloigner la menace Alaxandre Lacazette, encore assez décevant à Rennes, en attendant les retours d'Olivier Giroud et de Loïc Rémy. Il jouera gros s'il veut continuer à faire partie de l'aventure en 2015, avec l'Euro en ligne de mire.

Source : AFP

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