Grève des urgentistes aujourd'hui et des généralistes aveyronnais demain
Santé. Grèves dans le monde médical dès aujourd'hui et au moins sur toute la période des fêtes: avec des revendications disparates, urgentistes, généralistes et spécialistes se mobilisent. Ainsi en Aveyron, une partie des 250 généralistes du département fermeront demain leur cabinet à l'appel du syndicat MG12.
Les urgentistes seront les premiers à débuter leur mouvement aujourd'hui. Ils sont appelés à une grève illimitée par l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), qui table sur une mobilisation massive avec «
Coup de gueule des médecins de l’hôpital public
Des généralistes aveyronnais en grève demain
Améliorer l'attractivité professionnelle
Jean-Marie Pialat, médecin à Baraqueville et président du MG12, a expliqué les raisons de ce mouvement d’humeur, en compagnie de Céline Seguin, médecin sévéragaise, et Bernard Boutot, jeune médecin retraité ruthénois. L’Aveyron, on le sait, manque de médecins. Et les années à venir risquent d’être compliquées, malgré l’installation de jeunes praticiens qui ne parviennent pas à compenser les nombreux départs. "Les jeunes ne travaillent pas comme les anciens, observe Céline Seguin, et aujourd’hui 70% des nouveaux diplômés sont des femmes." "Il faut améliorer l’attractivité professionnelle et fonctionner en réseau", insiste Jean-Marie Pialat, citant le bon exemple des Maisons de santé. Trente-cinq maîtres de stage agrémentés par la faculté de médecine de Toulouse assurent l’accueil de jeunes internes avec l’espoir que certains choisissent de s’installer en Aveyron.
Des dérives dénoncées
Parfaitement conscient des difficultés de plus en plus grandes d’accès aux soins, MG défend le principe d’un tiers payant sans obligation, sans contrainte administrative ni risque financier. De la même façon, les médecins généralistes dénoncent les dérives des dépassements d’honoraires. L’occasion pour Jean-Marie Pialat de rappeler quelques réalités: la moitié des généralistes exercent seuls et consacrent 30% de leur temps à des actes non médicaux. Dans le même temps, conséquence des inégalités sociales de santé, 80% des admissions dans les services des urgences relèvent de la médecine générale. Avec un coût moyen de 250 euros très nettement supérieur à celui d’une consultation chez son médecin...
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