Syrie: Valls regrette les propos de Kerry sur des négociations avec Assad

  • Le Premier ministre Manuel Valls, le 4 mars 2015 à Cachan près de Paris
    Le Premier ministre Manuel Valls, le 4 mars 2015 à Cachan près de Paris AFP/Archives - Thomas Samson
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Centre Presse Aveyron

Manuel Valls a dit regretter lundi les propos du chef de la diplomatie américaine John Kerry envisageant de "négocier" avec le président syrien Bachar al-Assad pour mettre fin à la guerre en Syrie.

Interrogé lors de l'émission Le Grand Journal sur Canal+ sur le fait de savoir s'il regrettait cette position, le Premier ministre a répondu: "oui, bien sûr". "Il n'y aura pas de solution tant qu'il y aura Bachar al-Assad à la tête de la Syrie", a déclaré le chef du gouvernement français.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a affirmé dimanche que Washington devrait négocier avec Bachar al-Assad pour mettre fin au conflit qui a fait plus de 215.000 morts et vient d'entrer dans sa cinquième année.

"Au final, il faudra négocier. Nous avons toujours été pour les négociations dans le cadre du processus (de paix) de Genève I", a déclaré M. Kerry dans une interview diffusée sur la chaîne de télévision CBS.

Une porte-parole du département d'Etat a toutefois précisé qu'il n'y avait eu aucune modification de la position américaine et qu'il "n'y a pas d'avenir pour un dictateur brutal comme Assad en Syrie".

Manuel Valls a affirmé lundi soir que M. Kerry savait "parfaitement" qu'il n'y aurait pas de solution pour la Syrie "tant que Bachar al-Assad restera".

La France "a toujours dit qu'il fallait une solution politique, toujours", a souligné le Premier ministre français. Mais pas avec al-Assad ? "Non. Et je vous le répète ici. Bachar al-Assad est le responsable de dizaines de milliers de morts, de personnes qui ont été gazées", a fait valoir M. Valls.

"Il doit y avoir, il peut y avoir une discussion, il faut écouter l'opposition syrienne aussi, il faut l'aider, mais il n'y aura pas de solution tant qu'il y aura Bachar al-Assad à la tête de la Syrie", a-t-il insisté.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait déjà affirmé lundi que négocier avec le président syrien Bachar al-Assad, comme l'a envisagé son homologue américain John Kerry, reviendrait à "faire un cadeau absolument scandaleux" au groupe Etat islamique.

M. Fabius a indiqué qu'il s'était entretenu lundi matin avec John Kerry, et que celui-ci "a assuré qu'il n'y avait absolument rien de nouveau dans la position américaine sur la Syrie".

Source : AFP

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