Rodez : Emmaüs, grande vente samedi au profit de la cohésion sociale

  • Ce samedi 8 août de 9h à 17h30, Emmaüs organise sa traditionnelle vente d’été.
    Ce samedi 8 août de 9h à 17h30, Emmaüs organise sa traditionnelle vente d’été. José A. Torres
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Rodez. À l’occasion de sa grande vente annuelle, moment fort de l’année, lumière sur le mouvement créé par l’Abbé Pierre et ses structures aveyronnaises qui luttent depuis 1949 contre l’exclusion.

Ce samedi 8 août de 9h à 17h30, Emmaüs organise sa traditionnelle vente d’été pour laquelle elle sélectionne tout au long de l’année ses articles les plus prometteurs. Au-delà de l’aspect mercantile, l’association compte bien promouvoir le côté rassembleur de l’événement et l’importance du contact humain. Un message qu’elle essaye de faire passer tout au long de l’année. Même si bon nombre d’Aveyronnais connaissent Emmaüs pour son histoire et ses produits en bon état à prix modique, peu connaissent la communauté qui gravite autour d’elle.

 Une communauté «basée sur l’humain»

Pour Patrick Gomez, responsable des structures de Rodez et de Villefranche, «l’association se situe dans la veine de l’économie sociale et solidaire». En plus de la collecte quotidienne des dons matériels, l’organisation œuvre pour la réinsertion sociale de personnes en grande difficulté. On les appelle les compagnons. Exclus, parfois à la rue, Emmaüs leur offre un nouveau souffle lorsque ceux-ci viennent frapper à leur porte.

«C’est notre objectif numéro un», explique Patrick Gomez avec ses 25 ans d’expérience dans l’association : «On leur propose des conditions de vie décentes, sans contrat de travail et avec la liberté de raccrocher dès qu’ils le veulent. C’est la différence, ici on accueille des personnes, pas des numéros. Les salariés comme moi reçoivent une formation en relation d’aide, en addictologie pour les aider à prendre ce nouveau départ. Et on construit une véritable communauté basée sur l’humain.»

Baisse des dons, et recrudescence de volontaires

Organisés en différent corps de métiers (menuisier, électricien…), ils réhabilitent les objets défaillants pour les mettre en vente avec la coopération de la cinquantaine de bénévoles des deux structures. Et lorsque les marchandises arborent les allées des sites de vente, le mouvement atteint un second objectif. «Le but n’est pas de faire des bénéfices. L’aspect commercial permet en fait un grand brassage social où chacun est à sa place», continue Patrick Gomez.

Aujourd’hui et depuis la crise, les temps sont plus durs pour l’association qui fait face à une baisse des dons et à la recrudescence de personnes voulant s’engager à ses côtés. Mais paradoxalement, Emmaüs continue d’étendre son action par-delà nos frontières. Un bon prétexte pour venir faire un tour ce samedi du côté du Giratoire de Bel Air, car, comme le rappelle Patrick Gomez: «Un don à Emmaüs c’est une action solidaire».

Giratoire de Bel Air, samedi 8 août de 9 heures à 17h30 avec possibilité de se restaurer sur place.

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