Jeune fille égorgée à Perpignan: le petit ami avoue un crime passionnel

  • Deux policiers bloquent l'accès le 26 août 2015 du parc de Perpignan où une jeune fille a été trouvée égorgée
    Deux policiers bloquent l'accès le 26 août 2015 du parc de Perpignan où une jeune fille a été trouvée égorgée AFP - RAYMOND ROIG
  • Chemin qui mène vers l'endroit où le corps de la jeune fille a été retrouvé
    Chemin qui mène vers l'endroit où le corps de la jeune fille a été retrouvé AFP - RAYMOND ROIG
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Centre Presse Aveyron

Le petit ami de la jeune fille retrouvée morte égorgée mardi dans un parc de Perpignan a avoué l'avoir tuée à coups de couteau, emporté par la passion, a expliqué mercredi son avocat.

"Il a tout reconnu, quatre coups de couteau, et l'avoir égorgée", a dit à l'AFP Me Fabien Large, ajoutant que l'adolescente, encore mineure, voulait quitter le jeune homme.

Il a été placé en garde à vue aux premières heures de mercredi. L'avocat s'attend à ce que son client soit rapidement mis en examen. "Ca ne va pas tarder", a-t-il déclaré par téléphone.

"Il est dans une relation passionnelle. Elle ne voulait plus de lui. Il a essayé de la récupérer. Il a perdu le contrôle", a expliqué Me Large qui a passé une partie de la garde à vue avec le petit ami de la victime au commissariat de Perpignan.

"Ca faisait un bon moment qu'elle ne voulait plus de lui", a-t-il ajouté.

La jeune fille, qui devait avoir 18 ans dans quelques mois, a été découverte mardi en fin d'après midi égorgée et atteinte de plusieurs coups de couteau dans un parc attenant au lycée Aristide Maillol de la ville, à une semaine de la rentrée.

"Son petit ami, âgé de 18 ans, s'est présenté de lui-même au commissariat de Perpignan après minuit", avait expliqué mercredi matin le procureur, Achille Kiriakidès, interrogé par l'AFP par téléphone.

Le suspect a été placé en garde à vue pour une durée de 24 heures renouvelable pouvant aller jusqu'à 48 heures.

La police avait procédé dès mardi soir à plusieurs auditions et, selon une source policière, trois autres personnes étaient toujours entendues mercredi dans la journée.

Parmi elles, la mère et les deux soeurs du jeune homme. Celui-ci était "tombé fou amoureux" de la jeune fille lorsqu'il l'avait rencontrée il y a trois ans, ont-elles dit à une correspondante de l'AFP alors qu'elles étaient encore au commissariat.

La mère de la victime est allée dans le même sens. "Très amoureuse au début, c'est sûr, mais après elle avait de plus en plus peur", a-t-elle déclaré lors d'un entretien à son domicile, en accusant le jeune homme de "violences" contre sa fille.

De source policière on résume à un "je t'aime moi non plus" la relation des deux jeunes gens, "mais, ajoute-t-on, il faut dépassionner, séparer le tout de l'acte final", le meurtre.

- Communiqué du procureur jeudi -

Le procureur n'a pas voulu dire explicitement si le jeune homme avait avoué. Mais, a-t-il déclaré, "il y a suffisamment d'éléments pour le mettre en garde à vue et il avait suffisamment d'éléments pour venir s'expliquer".

Dans la soirée, son bureau a annoncé qu'il publierait un communiqué jeudi.

C'est la police, apparemment alertée, qui a découvert le corps de l'adolescente mardi vers 17H00 dans le parc de Perpignan, très fréquenté par les joggeurs.

Il gisait à 2 mètres en contrebas d'un ruisseau. Les policiers ont constaté qu'elle était lardée de coups de couteau au visage, au torse et au cou et égorgée.

Le lieu de la découverte macabre est situé dans le quartier du Haut Vernet, un quartier résidentiel du nord de Perpignan, plutôt populaire et pavillonnaire.

La police scientifique, le maire Jean-Marc Pujol, la préfète des Pyrénées Orientales, Josiane Chevalier, et le procureur Kiriakidès s'étaient rapidement rendus sur place alors que les forces de l'ordre maintenaient à distance des dizaines de badauds.

La préfecture des Pyrénées-Orientales a déjà été ébranlée ces dernières années par l'affaire des "disparues de Perpignan".

Un cariste-magasinier de 54 ans au lourd passé de délinquant sexuel, Jacques Rançon, a été incarcéré à l'automne 2014 dans ce dossier concernant trois jeunes femmes disparues à la fin des années 1990. Il a fini par reconnaître le meurtre de deux d'entre elles et est aujourd'hui interné en hôpital psychiatrique.

Source : AFP

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