Un père entame une grève de la faim devant le commissariat de Rodez

Assis ou allongé  depuis lundi matin sur le trottoir situé face au commissariat de Rodez, Gérard Impériale, âgé de 64 ans, a entamé une grève de la faim, de la soif et d’un traitement médical qu’il doit suivre. Comme le petit panneau en carton qu’il garde à portée de main l’indique, il réclame que son droit de garde soit respecté.

Lui qui habite aujourd’hui en Saône-et- Loire et passe actuellement la nuit dans sa voiture est divorcé d’une fonctionnaire du commissariat ruthénois et, dit-il, a bien du mal à voir sa fille. «Samedi, je ne l’ai vue que quelques minutes à Issoire», déclare cet homme qui espérait passer les vacances scolaires en compagnie de son enfant âgée de 10 ans. «Depuis le 1er janvier 2015, je ne l’ai vue que 17 jours». 

Plainte pour «non-présentation d’enfant» 

Bien décidé à ce que son droit de visite, «tel qu’il a été défini par le juge des affaires familiales de Millau, lors du divorce prononcé en 2007», soit respecté, Gérard Impériale fait le siège du poste de police, après avoir déposé plainte pour «non-présentation d’enfant» auprès des gendarmes de la commune du Lévezou où résident sa fillette et son ex-femme.

Reçu par un cadre du commissariat, lequel a avisé le procureur de la République de cette situation, le sexagénaire explique ne vouloir qu’une chose : «Je veux repartir avec ma fille et profiter des vacances avec elle. Je veux que l’on appelle mon ex-femme et qu’on la raisonne». Et de prévenir : «Je resterai là tant qu’il n’y a pas une amélioration de la situation». 

Solution de médiation

Une détermination qui a porté ses fruits. Dans l’après-midi, à l’initiative du commissariat, une solution de médiation a été trouvée. Recevant la garantie qu’il reverrait sa fille et passerait le reste de la semaine en sa compagnie, Gérard Impériale a cessé sa grève de la faim.