Florian Melloul, dessine-nous une grimace

  • L’exposition se poursuit jusqu’au 11 janvier prochain.
    L’exposition se poursuit jusqu’au 11 janvier prochain. José A. Torres
  • Voilà deux ans que Florian Melloul n’avait pas exposé. Il revient avec une cinquantaine d’œuvres inédites.
    Voilà deux ans que Florian Melloul n’avait pas exposé. Il revient avec une cinquantaine d’œuvres inédites. José A. Torres
Publié le , mis à jour
Lola Cros

Exposition. Avec ses grimaces grand format, Florian Melloul squatte les murs de la galerie Annotiau, place du Bourg, à Rodez. Il est le premier artiste du coin à y être invité. Portrait.

Gros yeux, rangées de dents au grand air et langues dehors. Force est de constater que les Ruthénois grimacent (sensiblement) pareil. Pour cette exposition inédite dans la galerie ruthénoise de Philippe Annotiau, Florian Melloul a parcouru les rues de Rodez, ses bars et ses hauts lieux. Là, il leur a tiré le portrait, leur demandant d’afficher leur plus belle grimace. C’est cette collection de clichés qui a enfanté la cinquantaine d’œuvres ici présentée.

«La grimace est inconsciente chez celui qui la fait, et permet une interprétation intéressante car elle garde une part d’abstrait, explique l’artiste. Il n’est pas toujours évident de reconnaître les personnes quand elles grimacent, c’est ce qui me plaît.» À 23 ans, Florian Melloul a grandi à Sainte-Radegonde. À plusieurs reprises, lors de grands événements (on pense au Tour de France à Rodez ou à l’inauguration du musée Soulages), les Ruthénois l’ont découvert, bombes de peinture en main dans la rue, face à un immense chevalet. Avant de retourner la toile et de révéler le visage de Pierre Soulages ou du premier vainqueur du Tour de France, Maurice Garin.

«Je n’ai qu’une exigence : le talent»

De ces performances remarquées, il garde la technique : les mêmes bombes d’acrylique avec lesquelles il couvre la toile, avant de retravailler le résultat au feutre d’acrylique, toujours. Une deuxième touche qui donne un second niveau de lecture, une alternance de mat et de brillant sur les plus petits détails. Un style «pop art» et «street art» qui a tapé dans l’œil du galeriste Philippe Annotiau. «Je n’ai qu’une exigence: le talent», résume-t-il. C’est donc le talent de Florian Melloul qui a agi comme sésame: il est le premier Aveyronnais, en 18 mois d’existence, à pénétrer sa galerie.

L’exposition se poursuit jusqu’au 11 janvier prochain.
L’exposition se poursuit jusqu’au 11 janvier prochain. José A. Torres

Galerie Annotiau, 15 place du Bourg à Rodez.. Œuvres en vente, à partir de 25€. 

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