Decazeville : la tension monte chez les employés communaux

À l’appel des syndicats CGT et FO des employés communaux de Decazeville, une centaine d’agents se sont retrouvés, jeudi soir, immeuble Cayrol, afin d’évoquer et de discuter les annonces faites par les élus en décembre dernier. Pour mémoire, la municipalité porte un projet de modification du temps de travail.

En clair, certains services municipaux travaillant actuellement 40 heures et bénéficiant de 24 jours de RTT pourraient passer à 37,4heures travaillées et à 9 jours de RTT. Par ailleurs, 5jours de congés supplémentaires accordés par les municipalités précédentes pourraient être supprimés.

Autour de ce projet qui ne passe pas chez les agents communaux et d’un climat social que les représentants syndicaux disent dégradé, il apparaît désormais que «la mobilisation se fait jour de manière claire et marquée».

Et la CGT et FO d’évoquer d’ores et déjà des «actions» si la mairie persiste dans ses orientations. «Nous réfléchissons à la nature des actions qui pourraient être menées, expliquent les représentants syndicaux. Une chose est sûre, dès que les élus annonceront la couleur, ça va bouger. Il pourra y avoir des débrayages, une grève en bonne et due forme ou d’autres modes d’action. Nous verrons.» 

«On sent les élus prêts à passer en force»

Pour l’heure, la municipalité n’a pas annoncé de calendrier d’application de son projet de réorganisation du temps de travail. Cependant, pour les syndicats, les choses devraient se préciser durant le mois de février. «On sent les élus prêts à passer en force. Ils vont tenter le coup, on le sait.» En attendant, et plus généralement, CGT et FO évoquent «un mal-être en interne qui va en grandissant. De plus en plus de personnes ont du mal à vivre leur travail. Les élus veulent réduire l’absentéisme, mais ils ne vont faire que l’aggraver.»

Et de parler aussi d’agents qui seraient «plus particulièrement ciblés» ou encore d’«avancements de carrière bloqués». «Et puis, poursuivent les représentants syndicaux, il est bien évident que l’on ne va pas accepter de perdre en quelques mois des acquis sociaux que nous avons mis 30 ou 40 ans à acquérir.

Sachant bien que les Decazevillois doivent comprendre que notre combat, c’est aussi le leur. Ces derniers temps, sur 9départs en retraite, un seul a été remplacé. Avec des effectifs tirés à la baisse, comment pourrons-nous continuer à rendre les mêmes services à la population?»