Le festival Lax’n’Blues, ça commence à l’école

  • Les Washington Dead Cats et leur rockabilly coloré samedi à Lax, au coeur d’une programmation des plus éclectiques
    Les Washington Dead Cats et leur rockabilly coloré samedi à Lax, au coeur d’une programmation des plus éclectiques
  • Mell, une «institutrice» un peu particulière pour une trentaine d’écoliers de Lax et de Baraqueville.
    Mell, une «institutrice» un peu particulière pour une trentaine d’écoliers de Lax et de Baraqueville.
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Monsieur l’Ouïe

La 14e édition du rendez-vous blues et rock aveyronnais, ce samedi 26 mars, se propose maintenant d’enseigner cette musique aux enfants. Et de les faire chanter.

Enseigner le rock à l’école ? Et de plus à des gamins de 7-8 ans? Il y a quelques talibans des moeurs qui piqueraient une colère noire à cette idée. Du côté de Lax, on trouve au contraire cette perspective alléchante. Berceau d’un festival de rock et de blues qui fêtera samedi 26 mars sa 14e édition, les organisateurs ont mis cette année cette idée en pratique. Ils avaient un peu testé le terrain l’an dernier pour la 13e édition, en invitant le bricoleur d’instruments Sébastopol à intervenir à l’école du village. Mais en 2016, c’est à l’école de Lax et dans une classe de CM1 de Baraqueville que la chanteuse Mell joue le rôle d’une institutrice un peu particulière pour une trentaine d’écoliers.

Artisanat 

Depuis fin décembre, ces derniers travaillent une dizaine de chansons aux consonances rock, vocalement parlant, en vue de les présenter en public, à l’ouverture du festival. 48 heures avant, Mell mettra tout ce petit monde en situation de scène, en mode examen quoi, pour les mettre en confiance et régler les derniers détails du show. Sans oublier bien sûr la répétition générale, prévue dans la salle de cinéma de Baraqueville la veille du festival. Le but avoué, bien sûr, ce n’est pas de mettre nos chères têtes blondes sur la route des enfers, comme au bon vieux temps du rock’n’roll où cette musique était considérée comme étant celle du diable, mais plutôt de concevoir la musique comme un véritable métier, de surcroît artisanal, en ces temps où les sons deviennent de plus en plus dématérialisés.

Mell, une «institutrice» un peu particulière pour une trentaine d’écoliers de Lax et de Baraqueville.
Mell, une «institutrice» un peu particulière pour une trentaine d’écoliers de Lax et de Baraqueville.

Des chats morts et le fantôme de Gallagher 

«Il faut montrer aux gamins que la musique est d’abord faite avec des instruments et des musiciens, abonde Didier Bastonéro, le président du festival. Que les gamins ouvrent les yeux en grand quand ils voient une guitare. D’où ce travail avec les écoles. ça ne rapporte rien, mais ça fait plaisir.»

Ce sera donc une chorale d’une trentaine de petits Aveyronnais qui ouvrira le bal d’un festival où encore une fois, la programmation se voudra éclectique autour du rock et du blues. Avec des «revivals» venus des temps anciens du genre et des petites nouveautés. D’abord du blues à l’accent espagnol avec Tio Manuel, un ancien du groupe français La Souris Déglinguée dans un trio naviguant entre les déserts de l’ouest américain et ceux de la Sierra Nevada. 

Et puis il y aura Rory Gallagher ! Ou plutôt le fantôme de ce blues-rocker généreux décédé à 47 ans il y a plus de 20 ans de cela, mais que les musiciens qui l’ont accompagné durant ses tournées mondiales n’ont pas oublié. Ces derniers seront présents à Lax pour faire revivre une mémoire très électrique. Suivront les Washington Dead Cats, du rockabilly à la sauce punk fabriqué par un combo qui accuse plus de 30 ans d’existence, le tout ficelé dans une ambiance de films d’horreur de série Z, foutraque, rigolarde et déjantée.

L’interplateau sera quant à lui cette année 100% féminin avec les Toxic Frogs, quatre «grenouilles toxiques» aux gambettes au demeurant fort comestibles qui assureront l’ambiance avec un punk-rock celtique déluré, jupes d’écolières, violons et tatouages en avant. Vous voyez, rien qui puisse pervertir ou effrayer nos petits écoliers...

14e Lax’n’Blues festival, samedi 26 mars à partir de 19 heures. Entrée 12 euros. Petite restauration sur place. 

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