Primaires américaines: Clinton et Trump galvanisés après leur victoire à New York

  • La candidate démocrate Hillary Clinton après sa victoire le 19 avril 2016 à New York
    La candidate démocrate Hillary Clinton après sa victoire le 19 avril 2016 à New York AFP - TIMOTHY A. CLARY
  • Le candidat républicain Donald Trump le 19 avril 2016 après sa victoire à New York
    Le candidat républicain Donald Trump le 19 avril 2016 après sa victoire à New York AFP - Jewel SAMAD
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Centre Presse Aveyron

Hillary Clinton et Donald Trump ont immédiatement repris la campagne mercredi après leur victoire aux primaires de New York, Mme Clinton désormais quasi-assurée d'être la candidate démocrate à l'élection présidentielle, la suite étant plus incertaine pour le milliardaire républicain.

"La course à l'investiture est dans la dernière ligne droite et la victoire est en vue", a déclaré mardi soir radieuse l'ancienne sénatrice de New York sous les acclamations de ses supporteurs. Elle a obtenu 57,9% des voix, contre 42,1% au sénateur du Vermont Bernie Sanders.

Dans un discours très présidentiel, elle a tendu un rameau d'olivier aux fans de Bernie Sanders, après une campagne new-yorkaise particulièrement tendue. "Il y a plus bien plus de choses qui nous unissent que de choses qui nous divisent", leur a-t-elle dit.

Mais le sénateur démocrate-socialiste de 74 ans, retourné dans la nuit recharger ses batteries dans son Etat du Vermont, reste déterminé à continuer la course. "Il y a cinq primaires la semaine prochaine, nous pensons que nous allons bien marcher, nous avons un chemin vers la victoire (...) Nous venons de très loin, nous avons gagné beaucoup d'Etats", a-t-il déclaré à des journalistes.

Après une journée de repos mercredi, il a prévu de reprendre la campagne jeudi en Pennsylvanie, qui organise ses primaires le 26 avril, de même que d'autres Etats de l'est et du nord-est du pays, Connecticut, Delaware, Maryland et Rhode Island.

- Trump optimiste -

Donald Trump, dont la victoire à New York lui a permis de reprendre l'ascendant dans la course à l'investiture républicaine, devait lui s'envoler pour l'Indiana, dont les primaires sont prévues le 3 mai.

Mardi soir il s'est voulu résolument optimiste, après avoir gagné les primaires de New York avec 60,5% des suffrages, contre 25,1% au gouverneur de l'Ohio John Kasich, et 14,5% au sénateur ultra-conservateur Ted Cruz, son principal rival. Ted Cruz a été laminé après avoir osé critiquer les "valeurs" de New York.

"Il n'y a plus vraiment de course (à l'investiture républicaine). Le sénateur Cruz est mathématiquement éliminé. (...) Nous avons gagné après ce soir près de 300 délégués de plus que le sénateur Cruz", a insisté Donald Trump, 69 ans, avant de se lancer dans une nouvelle critique virulente des règles d'attribution des délégués républicains. "C'est un système malhonnête, c'est un système truqué", a-t-il redit.

Même avec sa victoire de New York, et s'il est désormais le seul à pouvoir l'atteindre, il est encore loin de la majorité absolue de 1.237 délégués qui lui assurerait l'investiture républicaine à la convention de juillet à Cleveland. Il en a engrangé environ 840, il en reste quelque 670 à prendre dans les 15 primaires républicaines restantes.

Ces délégués républicains, qui décideront à la convention qui sera leur candidat à la présidentielle, sont attribués en fonction du vote des électeurs, mais pas seulement. "Personne ne devrait obtenir des délégués et revendiquer la victoire s'ils n'obtiennent pas ces délégués en fonction des électeurs et du vote", a tempêté M. Trump.

- Réorganisé et calmé -

Ted Cruz, qui connaît mieux les ressorts du système, a su jusqu'à présent les utiliser à son profit.

S'il ne parvient pas aux 1.237 délégués, M. Trump craint que le parti républicain ne l'empêche d'être investi à Cleveland, même s'il est en tête.

Depuis deux semaines, le milliardaire a étoffé et réorganisé son équipe de campagne, avec l'arrivée notamment de Paul Manafort, expert des conventions contestées (sans candidat majoritaire).

Donald Trump a aussi mis un frein à sa rhétorique enflammée. Mardi soir, il n'a même pas utilisé le surnom de "Ted le menteur", qu'il donne habituellement à Ted Cruz.

Celui-ci a estimé que la victoire de M. Trump à New York n'était que celle d'un "politicien gagnant son Etat". Et dans un discours à Philadelphie qui ne lui ressemblait guère, où il a cité Ronald Reagan et John Kennedy, il a appelé les républicains à s'unir derrière lui. "Nous devons unir le parti républicain car c'est le premier pas pour unir les Américains", a-t-il dit.

Donald Trump et Hillary Clinton sont en tête des sondages en Pennsylvanie, l'Etat le plus important le 26 avril.

Source : AFP

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