Verdun, c'est désormais "un symbole fort de réconciliation"

Clément Cambournac succombe à ses blessures, à 24 ans, sur les champs de bataille de Verdun. Le 24 septembre 1922, la commune du Cayrol rend un vibrant hommage au jeune médecin lors de sa ré-inhumation. On célèbre le retour du héros.

Cent ans plus tard, les élèves du collège Joseph-Fabre, à Rodez, ont ravivé la mémoire de ce jeune soldat et des 300000 autres, français et allemands, qui ont perdu la vie dans les combats. Durant 300 jours et 300 nuits, de février à décembre 1916, les soldats des deux camps se sont livrés à une bataille «à l’échelle industrielle».

Tour à tour, les collégiens de Joseph-Fabre vont lire des extraits des lettres et des carnets de Cléments Cambournac. Il y raconte l’horreur et la fureur des combats de Verdun. Dans son dernier souffle, il a rassemblé ses forces pour écrire à ses parents: «Votre Clément aura eu la plus belle mort que l’on puisse rêver, celle qui survient dans l’accomplissement de son devoir; mon sang aura été versé pour le soulagement des vaillants qui défendent notre sol… À vous tous, je donne rendez-vous au ciel (où), je penserai à vous, je prierai pour vous.» Clément Cambournac sera décoré de la Légion d’honneur sur son lit de mort.

Louis Laugier, préfet de l’Aveyron, reprenant le message de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’État aux anciens combattants: «Verdun est un symbole de la Grande guerre. Chaque famille a connu quelqu’un qui y a combattu. Aujourd’hui est aussi un symbole fort de la réconciliation franco-allemande. François Hollande et Angela Merkel honorent ensemble leurs morts. Cet héritage est une leçon de paix, d’Europe, l’occasion d’adresser un message d’espoir.»

Ph.H.