Le Festival en Bastides privé de scène à Sauveterre

Histoire certainement d’évacuer le «stress» d’une première, il a joué avec les mots. Et comme il a beaucoup été question de météo, il a conclu sa présentation ainsi: [CIT]«Les arts de rue aiment le soleil.» André Nouviale est rompu à l’organisation de manifestations dites populaires comme l’ont été, par le passé, les Cyclofolies. Il y a repris goût en s’investissant dans les Espaces culturels villefranchois et plus précisément dans le Festival en Bastides.

L’année dernière, il a repris le flambeau laissé libre par Alain Orcibal et le voilà donc responsable d’une 17e édition qui se déroulera du 1er au 6 août. Mais, cette année, ce sont cinq Bastides (Najac, La Bastide-l’Évêque, Rieupeyroux, Villeneuve et Villefranche), et non six, qui feront la part belle aux arts de la rue. «Sauveterre-de-Rouergue n’a pas souhaité continuer pour des raisons budgétaires», a-t-il mis en exergue. Et d’expliquer un peu plus en détail : «Je le regrette à double titre. C’est tout d’abord une perte financière, de l’ordre de 10 000€. Nous pouvions mutualiser des troupes alors que là, nous en avons le même nombre mais avec une commune en moins. Enfin, je trouve qu’une bastide qui n’organise pas d’animations en son sein ne satisfait pas les touristes qui suivent ce festival. C’est dommage.» 

Cela n’a pas empêché les organisateurs et les différents partenaires présents, hier matin, à la présentation de cette édition de mettre en avant «un rendez-vous culturel incontournable qui attire pas moins de 11 000 personnes dont beaucoup reviennent chaque année». S’appuyant sur un budget global de 113 700€, dont 75000 consacrés aux charges artistiques, pour la venue de 25 compagnies (une centaine d’artistes), l’organisation ne peut pas réaliser de folies mais elle a néanmoins mis sur pied quelques nouveautés: des lieux de représentations inédits (place des Pères à Villefranche...), une soirée de clôture renforcée, un tarif (pour les rares spectacles payants) qui passe de 5€ pour les plus de 10 ans à 6€ (plus de 12 ans), une signalétique plus lisible, l’élection du spectacle coup de cœur du public, l’éco-responsabilité (covoiturage, recyclage...) et une communication plus moderne. Sur ce dernier sujet, André Nouviale a laissé la parole à Lisa Vachal, animatrice au sein de l’association.

«Au-delà de la page facebook régulièrement mise à jour, nous innovons avec l’application instagram. Ce sera en quelque sorte un livre d’or dématérialisé où les festivaliers pourront déposer leurs photos instantanées; il y aura d’ailleurs un concours de la plus belle image et ce sera ainsi une belle occasion de parler du festival via ces réseaux...»