Les Gallois enivrent Rodez

Bordeaux, Lens, Toulouse... Partout où ils sont passés depuis le début de l’Euro, les Gallois ont mis le feu. Mardi, certains ont fait escale à Rodez. Avec leurs maillots rouges, leurs «bobs» aux mêmes couleurs, leurs drapeaux et autres, impossible de les manquer ! 

Surtout qu’ils ont été fidèles à leur réputation en poussant la chansonnette et en s’abreuvant d’houblon sur les terrasses de la préfecture...De quoi en faire les véritables stars du jour. Et qu’importe s’ils ne sont pas encore au point sur les tubes de Daniel Balavoine. Leur «Allez les Bleus» et la «Marseillaise» entonnés par certains ont donné les frissons aux quelques badauds intrigués par cette trentaine de supporters. 

«Le supporter gallois, c’est simple : il boit, il chante, il boit, il chante... », souriaient Ben et Ifan sur la terrasse des Colonnes. Dans une bande de cinq jeunes, ils sont arrivés dans l’après-midi à Rodez après avoir assisté au dernier succès de leur sélection à Toulouse, lundi soir, face à la Russie (3-0).

Grâce à cette victoire, les Gallois ont chipé la première place du groupe à leur grand frère anglais. Alors, on vous laisse imaginer leur joie. Et pas question pour eux de parler de hooliganisme ou autres. «Ça, c’est les Anglais ! Nous, on est sympathique et Dieu merci, les Français n’ont pas fait l’amalgame».

Gareth Bale : «Notre Dieu à tous!»

Le petit tacle de Ben est passé. Il fait rire toute la bande. Car depuis le 9 juin et leur départ de Cardiff, les cinq larrons n’ont pas trop le temps de se poser et sourire. Dans leur van, qui «tiendra, même s’il commence à vraiment sentir des pieds», ils sillonnent la France avec la panoplie du parfait supporter et un portrait géant de Gareth Bale.

«C’est notre Dieu à tous!», sourient les étudiants qui, depuis plus d’un an, économisent pour ce road-trip à la sauce football. Jeudi, ils prendront la direction de Paris pour assister au 8e de finale de leur sélection qui n’en finit plus de surprendre. Depuis le début, ils n’ont pas manqué un seul match. Et ils sont prêts à le faire jusqu’en finale. «On y arrivera !»

«Prouver que, même petit en superficie, on est grand»

Qu’importe si plus la compétition avance, plus les billets seront des sésames. «On en a pour toute la compétition et entre Gallois, on se les vend. Nous sommes 30 000 à être venus en France et on s’entraide. Ensemble, on est plus forts. Comme notre sélection», expliquent-ils en chœur avant de reprendre la route, direction le tour de ville.

Musique à fond, drapeau sur les vitres et sourire aux lèvres. Histoire de donner une belle image de leur nation. «On est un tout petit pays. Alors, à chaque compétition sportive, on fait tout pour qu’on parle de nous positivement. Et prouver que, même petit en superficie, on est grand». Un état d’esprit auquel a goûté Rodez, mardi.