Hier encore... La Cité

A l’ombre du majestueux clocher de Notre-Dame de Rodez, qu’elle est belle l’ancêtre de la place de la Cité sous un soleil d’été (à gauche). Le premier plan nous montre une place du Marché Neuf (ancien nom de la place) où de très vieilles maisons, aux lourds toits de lauzes, côtoient de plus récentes demeures dotées de vantaux en bois. Le sol est pavé. Deux chiens font connaissance. Observez les personnages : une femme porte sur son dos deux lourds fardeaux. En bas, à gauche, le bourgeois coiffé d’un gibus, les mains croisées dans le dos, domine de sa superbe la marchande de draperies accroupie au sol. Sa voisine est assise sur une chaise basse aux montants de bois sculptés. 

Un peu plus loin, un homme est juché au sommet d’une charrette de foin. Et que dire de cette étrange « potence » dressée à sa droite ? Que vendait l’échoppe intitulée « CANARD » occupant l’emplacement actuel du tabac la Civette ? Autre très vivante et ancienne gravure ( à droite) qui illustre la même place de la Cité actuelle à une époque plus ancienne. Elle était la propriété de l’évêque. Le plan rapproché occulte une imposante bâtisse : « l’Officialité » qui tenait la majeure partie de la place avec, en son rez-de-chaussée « le poids public », pratique pour « sa Grandeur » qui faisait procéder à la pesée des sacs de grains qu’il prélevait sur la récolte de ses assujettis.

A noter, sous le toit de la maison de gauche, la présence d’une poulie qui laisse supposer la présence d’un grenier à fourrage. A l’angle de la place, deux petites boutiques cohabitent : un Magasin d’Habillement et un Magasin de Toiles ; à leur droite, se dresse une grande « mayson » construite en torchis paré d’encorbellements surmontant un soubassement en colombages.