Ankara rejette la résolution "nulle et non avenue" du Parlement européen

  • Le ministre turc des Affaires européennes Omer Celik, le 9 novembre 2016 à Ankara
    Le ministre turc des Affaires européennes Omer Celik, le 9 novembre 2016 à Ankara AFP - ADEM ALTAN
  • L'hémicycle du Parlement européen, le 22 novembre, à Strasbourg
    L'hémicycle du Parlement européen, le 22 novembre, à Strasbourg AFP/Archives - FREDERICK FLORIN
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Centre Presse Aveyron

Le ministre turc des Affaires européennes Omer Celik a qualifié jeudi de "nulle et non avenue" la résolution du Parlement européen appelant à un gel temporaire du processus d'adhésion de la Turquie au bloc européen.

Cette décision est "nulle et non avenue", dénote un "manque de vision" et "restera dans l'histoire comme très mauvaise", a déclaré M. Celik lors d'une conférence de presse retransmise à la télévision.

Le Parlement européen a justifié sa décision par la répression "disproportionnée" en cours depuis le coup d'Etat avorté de juillet, après lequel les autorités turques ont lancé des purges tous azimuts qui ont notamment frappé des opposants kurdes et des médias critiques.

Cette résolution, qui n'est pas contraignante, "n'est pas à prendre au sérieux", a ajouté M. Celik.

Le texte - soutenu par les quatre principaux groupes au Parlement européen, conservateurs, socialistes, libéraux et Verts - a été approuvé par 479 voix pour, 37 contre et 107 abstentions.

Anticipant le vote, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait estimé mercredi qu'il était "sans valeur quel qu'en soit le résultat", même s'il est seulement consultatif. La décision de suspendre le processus d'adhésion appartient en effet aux Etats membres.

Les relations entre Ankara et Bruxelles, déjà tumultueuses, se sont davantage tendues après le putsch manqué, le gouvernement turc reprochant aux Européens un "manque de solidarité".

Les tensions ont atteint de nouveaux sommets ces dernières semaines, M. Erdogan évoquant l'organisation d'un référendum pour décider de poursuivre ou non le processus d'adhésion.

La Turquie, a-t-il même déclaré dimanche, pourrait frapper à la porte de l'Organisation de coopération de Shanghaï (OCS), une structure coparrainée par la Chine et la Russie.

La Turquie postule à l'entrée de l'UE depuis 1987 et les négociations ont officiellement débuté en 2005. Après une accélération en mars par la signature d'un accord sur les réfugiés, elles sont maintenant au point mort depuis plusieurs mois.

Source : AFP

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