La police scientifique expliquée au lycéens de Foch

  • Un retour aux sources pour parler d’un métier pas toujours facile.
    Un retour aux sources pour parler d’un métier pas toujours facile.
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Centre Presse / Philippe Routhe

Dans leurs cursus, ces élèves de seconde du lycée Foch ont une matière intitulée méthode pratique scientifique. MPS. C’est dans ce cadre-là qu’ils ont fait appel à un ASPTS. Un agent spécialisé de la police technique et scientifique. Qui a la particularité d’avoir effectué une partie de ses études... au lycée Foch. Il s’agit de Jonathan Castanier, un des trois agents du genre à la Direction départementale de la sécurité publique de l’Aveyron.

Hier, durant près d’une heure et demie, comme il l’a fait lundi et comme il le fera demain, il a détaillé aux lycéens les coulisses de son métier. Ce fameux métier de technicien scientifique qui fait rêver les gamins devant leur télé. Mais là, pas d’yeux qui brillent. Plutôt une claque devant la réalité du métier.

« Avec ces films, on en oublierait presque que l’on a aussi à faire à des morts », sourit ce scientifique qui, depuis près de 12 ans, est régulièrement appelé à enfiler une combinaison pour se rendre, mallette technique à la main, sur des scènes d’infraction parfois bien sanglantes, photos à l’appui. Et rarement, à Rodez en tout cas, pour de mystérieuses affaires au dénouement improbable.

« Mais le top, dans notre métier, reste d’identifier les auteurs présumés d’infraction grâce à nos techniques », lance le policier. Recherches d’empreintes, couverture d’une scène de crime, recherche de l’origine d’un incendie, des causes d’une mort, réalisation de banques de données sur les individus interpellés, avec notamment la prise de photo et d’empreintes, etc. : la palette d’intervention est large dans cette profession. « Le gros défaut de ce boulot, ce sont les odeurs », glisse-t-il. Comme pour mieux faire comprendre la réalité de ce métier dont les besoins ne cessent de croître, tant la science est aujourd’hui appelée en renfort pour résoudre les énigmes.

« En France, nous sommes quand même un peu en retard par rapport à d’autres pays, comme l’Angleterre, dans ce domaine », relate Jonathan Castanier qui, après avoir décroché un DUT de Chimie, a exercé sa profession à Bordeaux et Toulouse avant de revenir s’installer à Rodez.

À l’issue de cette conférence, les élèves ont quitté la salle sans poser de questions, peut-être sous le coup de ce brutal retour à la réalité. Mais qui sait. Quand Jonathan Castanier était sur les bancs du lycée Foch, il ignorait encore qu’il relèverait le défi d’obtenir le concours à cette formation très relevée de techniciens scientifiques.

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