«Garderem la Viadène», le coup de colère identitaire des Viadénois

  • «Garderem la Viadène», le coup de colère identitaire des Viadénois
    «Garderem la Viadène», le coup de colère identitaire des Viadénois
Publié le
Centre Presse

On gardera la Viadène ! » Tel est le cri (d’alarme) poussé par un collectif de Viadénois issus de toutes catégories sociales et au nom de toute la population locale. Face à « l’inertie » des représentants de la nouvelle communauté de communes qui a supprimé l’identité des Viadénois, une action non violente a été menée en posant une vingtaine de panneaux sur le territoire pour ouvrir enfin le débat.

« Depuis janvier, l’appellation Aubrac-Carladez pour désigner la nouvelle communauté de communes qui regroupe les cantons de Laguiole, Sainte-Geneviève-sur-Argence, la Viadène et le Carladez a été retenue par le préfet comme une première étape. Le nom définitif sera acté à la fin de l’année. Or le plateau de la Viadène est composé de trois cantons, à savoir Laguiole, Saint-Geneviève-sur-Argence et La Viadène», rappelle le collectif.

Et d’évoquer le contexte géographique et le poids historique de la Viadène : « Le plateau de l’Aubrac, le plateau de la Viadène et le Carladez sont trois territoires bien délimités de par leurs frontières naturelles, la composition de leurs sols et leurs cultures et par les traditions et le mode de vie de leurs habitants. Les monts d’Aubrac couvrent trois départements et deux régions, le Carladez couvre deux départements et deux régions, et la Viadène couvre un département et une région. Aujourd’hui l’appellation “Aubrac” ne peut à elle seule désigner un territoire délimité par des frontières de communauté de communes ».

Déjà, en 2014, c’était la stupéfaction sur la Viadène quand le nouveau canton s’est appelé Aubrac-Carladez, faisant disparaître l’identité de ses habitants. Tous ont voulu croire que cette anomalie serait rééquilibrée par le futur nom de la nouvelle communauté de Communes. Apparemment il n’en est rien. Les élus de la Viadène tentent depuis le début de l’année d’être entendus mais cela demeure, pour l’heure, cause perdue.

Annie Cazard, présidente de la nouvelle communauté de communes Aubrac-Carladez se réfugie derrière la décision de préfecture. Le collectif demande, a minima, qu’un débat démocratique ait lieu, d’où cette opération menée en marge du conseil communautaire qui s’est tenu jeudi soir. « Aujourd’hui, la colère gronde devant ce silence opposé aux réalités du territoire et tous ensemble, Viadénois, faisons entendre nos droits à vivre fiers sur notre territoire qu’est la Viadène », conclut le collectif.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?