Rodez : deux touristes mises à la porte par un hôtelier irascible

Juliette et Chouchana, deux Lilloises d’une trentaine d’années, se souviendront longtemps de leur passage éclair à Rodez.

En route pour passer quelques jours du côté d’Esparron, près d’Aix-en-Provence, les deux amies avaient décidé de faire une halte sur le piton, après être passées par l’Aubrac.

À cette fin, elles avaient réservé via Internet et le site « booking.com » une chambre dans un hôtel dui centre-ville.

Las, leur véhicule connaît lors du trajet quelques problèmes mécaniques qui freinent leur trajet. Vers 19 heures, elles appellent le gérant de l’hôtel où elles avaient retenu leur chambre pour dire qu’elles arriveraient tard.

« Là, au téléphone, il se met à souffler et à râler, raconte Chouchana, en nous disant que ça fait 16 heures qu’il travaille. Bref... »

Les deux copines poursuivent tant bien que mal leur voyage pour arriver vers 23 heures à l’hôtel. Face à un patron visiblement énervé, les Lilloises tentent de lui expliquer leur galère. Le ton monte un peu...

Et finalement, « il nous fout dehors, avec nos bagages. Il dit qu’avec notre accent, on est des filles vulgaires et mal élevées ».

Et voilà Juliette et Chouchana, qui n’ont au demeurant qu’un accent du nord et même pas du ch’nord, toutes seules à minuit dans la rue, sans savoir où dormir.

Elles finiront par trouver une aide dans un bar du centre-ville où de bonnes âmes ruthénoises mais plus accueillantes, leur indiqueront où pouvoir dormir avant de regagner les Alpes-de-Haute-Provence.

Juliette et Chouchana en seront quittes pour un désagréable moment. Si elles avaient toutefois lu un peu sur « booking.com » les près de 500 commentaires sur l’établissement ruthénois où s’était porté leur choix, elles auraient su que le gérant de l’établissement faisait vraiment à la tête du client.

Quelques clients louent l’accueil, mais la majorité d’entre eux sont sans équivoque : « Accueil à 17 heures et non à 14 heures comme indiqué », voire 18 heures, « mauvaise ambiance », « propriétaire désagréable », « vraiment pas sympa », « impression d’avoir été mis à la porte dès 8 heures du matin », ou encore « grossier, impoli et insultant », pour un touriste suisse, peuple pourtant connu pour son flegme...

Au vu des commentaires, aussi bien pour la qualité de l’hébergement que de l’accueil, c’est comme s’il y avait deux hôtels en un seul ; l’un calme et propre géré par un docteur Jekyll, l’autre sordide et bruyant tenu par un mister Hyde.

Pour les deux Lilloises, c’était ce dernier.