Une élue FN reconnaît avoir fait passer un téléphone à la maison d’arrêt de Rodez
Glawdys Ramadji, conseillère municipale Front national à Albi, dans le Tarn, est soupçonnée d’avoir introduit un téléphone portable à la maison d’arrêt de Rodez. Selon nos confrères de France 3, l’élue effectue régulièrement des allers-retours au parloir pour rendre visite à son ex-compagnon, et père de son enfant, écroué pour une affaire de vol à main armé. Ce jeudi après-midi, l’élue a d’ailleurs reconnu elle-même auprès de la chaîne de télévision avoir fourni un téléphone portable au détenu, à sa demande.
Un passage facile selon ses dires car jamais, elle n’a été fouillée à l’entrée de l’établissement, situé à Druelle. Le téléphone serait toujours en la possession de l’homme en question, et servirait à des appels vocaux et des SMS. C’est d’ailleurs son utilisation en ce début de semaine, évoquant un trafic de stupéfiants, qui a mis la puce à l’oreille à l’administration pénitentiaire... L’élue frontiste a, elle, nié toute implication dans un quelconque trafic.
Contactée par France 3, l’administration pénitentiaire n’a pas commenté l’information.
En revanche, le Front national du Tarn a fait savoir de son côté qu’il réclamait la démission de Glawdys Ramadji, élue en mars 2014.
À la fin du mois d’août, le FN a pris part au débat sur les communications autorisées en prison après que Nicole Belloubet, la ministre de la Justice, a estimé qu’il n’y avait « rien d’absurde » à envisager la distribution en prison de portables « bridés » comme le demande le Contrôleur général des lieux de privation de liberté Adeline Hazan. Dès le lendemain, elle a assuré qu’il n’avait « jamais été question » d’autoriser les portables en prison, mais seulement de développer les lignes fixes. Marine Le Pen avait alors taxé la ministre de « laxisme »...
Glawdys Ramadji, conseillère municipale Front national à Albi.
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