Chasse : ce dimanche, c’est la soixante et onzième ouverture de René Frau

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    Chasse : ce dimanche, c’est la soixante et onzième ouverture de René Frau
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Centre Presse

Bon pied, bon œil. À 87 ans (passés), René Frau a pris ce matin son fusil, appelé son chien (un bleu de gascogne basset), et le voilà parti à la traque d’un lapin ou d’un lièvre du côté de Saint-Igest. Il a fait sa 71e ouverture. Un record.

L’octogénaire se souvient de la première fois. En 1946, juste après la guerre, à l’âge de 16 ans. L’enfant de Boisse-Penchot parle du bon temps. « Alors, on chassait partout. Il y avait du gibier, beaucoup de lapins ».

René Frau, un ancien de la verrerie de Penchot et de Vallourec à Decazeville (usines aujourd’hui disparues), ira ensuite battre la campagne de Capdenac-Gare, la ville de son épouse. Il y occupera même, dans les années 50, la fonction de garde-chasse communal. Mais son territoire de chasse préféré est celui de Saint-Igest, où il possède une maison familiale. Même depuis Villefranche, où il est venu habiter, pour se rapprocher de ses enfants, il continue à prendre régulièrement la route du charmant village du Villeneuvois. « J’y chasse depuis plus de soixante ans ». Il aime à y retrouver ses copains, en particulier deux jeunes chasseurs. « On chasse en bonne entente. Nous avons une très bonne présidente, Corinne Gardelle, à la tête de la société. Cela se passe bien avec les sociétés voisines, celle de Villeneuve notamment », raconte René Frau.

Il aime bien aussi partager des moments conviviaux dans la maison de la chasse, aménagée au cœur du village, dans une ancienne grange.

Que du bonheur donc pour certainement l’un des plus anciens chasseurs aveyronnais. Un loisir (une passion) qu’il pratique avec une certaine éthique. « La chasse, ce n’est pas tuer pour tuer ». Son grand plaisir à lui c’est d’entendre les chiens pousser le gibier.

Et si, aujourd’hui, il ne met aucune pièce dans son carnier, qu’importe. Il aura savouré ce dimanche d’ouverture.

Un jour particulier, même si, depuis le 15 août, il a pris part à deux battues aux sangliers qui dévastent les maïs. « L’ouverture reste toujours magique ».

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