Réforme du droit du travail : quelle mobilisation en Aveyron ?

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    Réforme du droit du travail : quelle mobilisation en Aveyron ?
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Centre Presse / Lola Cros

Les syndicats opposés à la réforme du droit du travail, CGT et Solidaires en tête, battent à nouveau le pavé et appellent à la grève jeudi, pour tenter d’infléchir la position d’un gouvernement résolu à mener son projet à terme.

Le «gros» des actions aveyronnaises aura lieu à Rodez. Si les travailleurs du bassin decazevillois débutent la journée par un rassemblement (dès 9h30) devant le Laminoir, c’est vers la préfecture qu’ils afflueront ensuite, en bus. Un premier rendez-vous est donné sur les coups de midi au jardin public de Rodez pour un pique-nique des «fainéants», avant le défilé dans les rues, prévu à 14 h 30.

Aussi, de très nombreuses organisations syndicales appellent à la grève dans le département. Notamment dans tous les établissements de santé et d’action sociale.

En ce qui concerne les trains au départ de Rodez, tous sont supprimés ce jeudi 21 septembre, y compris le train de nuit vers Paris. Le train de nuit de mercredi 20 septembre n’est, lui non plus, jamais parti. Des solutions de repli par bus sont proposées aux utilisateurs pour rejoindre Brive, où la correspondance vers Paris est assurée. Par ailleurs, les cheminots aveyronnais ont prévu une journée d’action ce samedi 23 septembre pour demander le maintien de la ligne ferroviaire Rodez-Millau.

Enfin sur le réseau de bus Agglobus, qui irrigue toute l’agglomération ruthénoise, «des retards sont à prévoir sur toutes les lignes», indique-t-on. «Le réseau risque d’être perturbé jeudi 21 septembre 2017 de 10 heures à 17 heures».

A l’avant-veille de cette deuxième mobilisation, lancée par la CGT, Solidaires, la FSU et l’Unef, le chef de l’Etat a réitéré son objectif: faire aboutir une réforme, applaudie par le patronat et les DRH, qui reprend certaines de ses promesses emblématiques de campagne. Les syndicats ne l’entendent pas de cette oreille. Pour eux, les ordonnances, soumises en conseil des ministres vendredi, présentent «des risques de dumping social» et mettent en péril le syndicalisme dans l’entreprise.

Ils sont notamment inquiets d’une baisse des moyens accordés aux représentants du personnel, dans le cadre de la fusion des instances. Ils pointent également le plafonnement des indemnités prud’homales ou la possibilité de passer outre les syndicats pour négocier dans les entreprises de moins de 50 salariés.

S’il y a consensus entre les syndicats pour dire que cette loi risque d’affaiblir les droits des salariés --une vision que partagent les Français selon les sondages--, ils ne sont pas arrivés, au niveau national, à faire front commun.

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