Un nouveau projet pour le Royal Aubrac ?

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    Un nouveau projet pour le Royal Aubrac ?
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Centre Presse / Olivier Courtil

Le sujet du devenir du Royal Aubrac n’est plus tabou mais sensible. Pour cette raison, pour en parler, informer donc sensibiliser en amont, une exposition réalisée par Jacques Ligot et Petr Obraztsov, tous deux architectes, a débuté samedi dernier dans la salle de la Draille, annexe du Royal Aubrac. L’occasion de remettre le sujet sur la table, sous la forme de maquettes et de cartes schématiques et topographiques pour évoquer l’avenir de ce territoire. Cette exposition est proposée par le syndicat mixte de préfiguration du parc naturel régional (PNR) de l’Aubrac avec le soutien de Roger Cousty, propriétaire du Royal Aubrac car il va de soi qu’à quelques mois de la création du parc, la question du bâtiment monumental qui siège sur l’Aubrac est fondamentale. Dans cet intérêt commun, le collectif Aubrac Évasion a vu le jour et s’est rapproché de Catalis, incubateur régional d’innovation sociale basé en banlieue Toulousaine, à Ramonville Saint-Agne.

« Depuis six mois nous travaillons ensemble pour faire du domaine du Royal Aubrac un outil d’attractivité en terme d’hébergement et de tourisme itinérant. Nous en sommes au stade de présentation du projet aux collectivités pour les impliquer », déclare Stéphane Eyer, responsable de Catalis qui permet d’obtenir des cofinancements auprès de la Région et de l’Europe notamment. Et d’ajouter : « Pour lancer le projet, un budget de 300 000 € s’avère nécessaire incluant la réouverture de la patinoire. L’objectif à terme est de créer une société coopérative d’intérêt collectif pour tendre vers un partenariat public et privé. On espère mettre en place la gouvernance d’ici un an ».

D’ici là, le parc naturel régional de l’Aubrac sera devenu réalité. Et l’actuel président du syndicat mixte de préfiguration du PNR, André Valadier, de se réjouir du projet, entre sérénité et humilité. « Cette réflexion menée par Aubrac Évasion se veut une relance modeste du Royal. Il faut être mesuré. M. Cousty apporte son soutien ainsi que le travail de cabinet d’étude. Le projet du Royal s’inscrit dans une approche globale que permet le classement en pôle pleine nature ».

Pas question, pour l’heure, de faire venir des sportifs de haut niveau comme l’idée fut évoquée, et entrepris fut un temps, non loin de là, à Brommat. De la modestie donc pour rouvrir le Royal avec sa patinoire et faire bénéficier du site comme lieu d’accueil au cœur de l’Aubrac pour pratiquer d’autres activités de pleine nature et randonner de buron en buron. Car les burons, à l’instar du Royal Aubrac, sont un potentiel à exploiter pour développer l’attractivité touristique donc économique sur l’Aubrac. « Il y a une prise de conscience de la typicité et de l’authenticité des burons. Il y a eu un effet de sauvegarde voici 20 ans grâce aux bonnes sœurs qui venaient s’y retirer puis les propriétaires ont emboîté le pas. Aujourd’hui des burons se restaurent. Certains font tables d’hôtes avec une carte au menu identitaire avec des produits locaux comme l’aligot, truffade et viande race aubrac de qualité. Ce sont de bons ambassadeurs, c’est positif pour le territoire », conclut André Valadier.

*Le collectif Aubrac Évasion ne souhaite pas communiquer pour le moment.

EN DATES

1902 : inauguration du Royal Aubrac. Le site est un sanatorium dont le rayonnement dépasse les frontières de l’Aveyron.

1912 : le sanatorium est transformé en succursale de l’Astoria Hôtel et de l’international de Vichy pour des cures de petit-lait.

1937 : rachat par Solignac qui devient Royal-Hôtel d’Aubrac.

1958 : le bâtiment devient un couvent avec la congrégation religieuse des sœurs de Narbonne.

1970 : achat par la Fédération des Œuvres Laïques qui en fera, notamment, un centre de vacances

1991 : création de la patinoire, située à l’entrée du site et ouverte à tous.

2005 : fermeture suite à un manque d’investissement et la nécessité de mise aux normes.

2007 : vente à Roger Cousty.

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