La cathédrale de Rodez se refait une beauté... intérieure

C’est un effort sans précédent que s’apprêtent à impulser la municipalité et l’agglomération en terme de rénovation du patrimoine historique. À savoir la rénovation de l’intérieur de la cathédrale. « Je considère qu’elle donne l’impression d’être encrassée. En même temps rien n’a été fait sur ces murs depuis des siècles ! » s’exclame le maire Christian Teyssèdre.

Un partenariat a été signé en ce sens, cet été, par la ville, la communauté d’agglomération et la Drac, avec pour objectif la mise en place d’un programme de travaux de mise en valeur générale des volumes intérieurs de la cathédrale. De quoi « soulager » l’action des Amis de la cathédrale qui, depuis bientôt 50 ans, avec ses « humbles moyens » et notamment le soutien de quelques Ruthénois, a remis en état quelques curiosités de la cathédrale, comme le puits, l’horloge, etc.

Ces jours-ci, des opérations de sondages destinées à établir un diagnostic de l’état de la voûte ont été réalisées par des scientifiques des Monuments historiques. Des opérations qui expliquent, au passage, la présence de cet imposant échafaudage dans l’ancien chœur, s’élevant sur une trentaine de mètres au-dessus du sol. Dans le courant du mois de novembre, c’est une nacelle qui circulera dans la cathédrale pour procéder à de nouveaux sondages et relevés.

« Elle est conduite sous la Maîtrise d’ouvrage de la Drac, par Christophe Amiot, architecte en chef des Monuments historiques chargé de la cathédrale, assisté de l’entreprise Vermorel pour les échafaudages, Aude Aussilloux pour les sondages de décors peints, du cabinet Christophe Bois, géomètre, pour les relevés graphiques, et du cabinet Taillandier pour les quantitatifs et chiffrages », précise la préfecture dans un communiqué.

La conclusion de cette étude devrait être finalisée au début de l’année prochaine et devrait permettre la mise sur pied, donc, d’un programme pluriannuel de travaux. Le maire estime d’ores et déjà à une dizaine de millions d’euros. « Et j’assume cet engagement. La cathédrale est le fleuron de la ville. Une fois rénovée, elle sera plus attractive encore. Et tout cela a une finalité : le classement au patrimoine mondial de l’Unesco. » Et de conclure : « Si on le fait, c’est aussi que l’on en a les moyens ».

En attendant, c’est à l’extérieur que les travaux de ce vaisseau qui appartient à l’État continuent, tel un chantier éternel. « Ils se poursuivent depuis 35 ans sans interruption », précise-t-on du côté des Monuments historiques. Alors que sur la façade sud, l’entreprise Vermorel poursuit la remise en état de l’édifice, à partir de 2018, c’est la confortation de l’imposante façade ouest surplombant la place d’Armes, qui devrait se dérouler sur plusieurs années. Autant dire que ce phare de la ville, voire du département, est entre de bonnes mains et fait l’objet de tous les soins.