José Bové annonce qu’il ne se représentera aux élections européennes de 2019

Interrogé sur ses intentions, l’eurodéputé José Bové, élu EELV depuis 2009, a annoncé son intention de ne pas se représenter aux élections européennes de 2019. « Dix ans, ça suffit ; deux mandats consécutifs, c’est bien » a déclaré le parlementaire européen sur le site Libération.fr. Et après ? « Il y aura plein de choses encore à faire. Des batailles, mais il y a aussi le quotidien, la vie... »

Évoquant pour l’occasion l’avenir du site de Notre-Dame-des-Landes (NDDL) et sa ressemblance avec l’histoire du Larzac, l’Aveyronnais, actuellement vice-président de la commission Agriculture et développement rural au Parlement européen, livre son analyse : « On ne pourra plus imposer de « grands projets cinglés », qui reconstruisent de manière artificielle un territoire sans tenir compte de sa réalité, de l’écologie. »

Critique quant à la politique du gouvernement en matière d’écologie, - « Si le discours est nickel, la pratique ne suit pas » - le candidat à l’élection présidentielle française de 2007, déplore le double langage de l’exécutif et regrette la faible prise en compte de l’environnement parmi les décideurs.

« Si un jour on fait le discours que les gens ont envie d’entendre et après on fait la politique que l’agro-industrie a envie qu’on fasse, ça ne peut pas fonctionner. À un moment, tu ne peux pas cacher cette dichotomie entre le discours et les actes, ça se voit trop, surtout maintenant que la prise de conscience écolo a infusé dans la société ».

Figure de la lutte du Larzac, José Bové, 64 ans, reste en revanche plus magnanime quand il s’agit d’évoquer le cas du ministre Nicolas Hulot, dont la « fibre écologique » est régulièrement contestée, sinon moquée, par ses opposants : « Il a joué un rôle dans l’abandon de NDDL. NDDL a d’abord été une lutte de terrain, mais pour qu’elle gagne, il fallait qu’à un moment quelqu’un signe en bas de la page, qu’une décision politique soit prise. Son pouvoir de conviction a été central. Certains diront que c’est l’arbre qui cache la forêt. Mais quel arbre ! »