L’Atelier de l’artisan offre une seconde vie aux matériaux inutilisés

Dix ans dans la négociation de matériaux pour les entreprises Gédimat ou Chausson, une année à se poser « beaucoup de questions » puis, fin 2016, la concrétisation. « L’Atelier de l’artisan a ouvert le 15 novembre 2016. Nous étions deux à l’époque, aujourd’hui nous sommes quatre », se souvient le gérant Rémi Castagné. Âgé de 34 ans et originaire de Privezac, le jeune homme met son expérience au service des artisans comme des particuliers dans son dépôt-vente de La Primaube.

« Je me sui s aperçu qu’il arrivait à beaucoup d’artisans de se retrouver avec de la matière première inutilisable suite, par exemple, à des erreurs de commandes, annulations de commandes, annulation de chantier... L’une des solutions est le recyclage, moi je propose du ré-emploi, qui est beaucoup plus intéressant pour l’artisan, la planète et la collectivité », explique Rémi Castagné.

Au gré des rayons, L’Atelier de l’artisan propose du matériel de construction, de l’outillage ou de l’équipement, neuf ou d’occasion, à des prix en général inférieurs de moitié à ceux du marché. Autant de bonnes affaires pour les acheteurs (la revente du « stock dormant »), mais aussi pour les vendeurs qui trouvent là une solution pour rentabiliser l’inutile. À tel point que quatre entreprises aveyronnaises placées en liquidation ont pu se relever grâce, notamment, à la démarche de Rémi Castagné.

Gage de la reconnaissance du monde économique, L’Atelier de l’artisan bénéficie de plusieurs distinctions comme le label « Entreprise remarquable » d’Initiative France, le Prix de la jeune entreprise 2017 de la part du Rotary, le Coup de cœur du jury 2017 du Créac (Création et accompagnement des jeunes entreprises d’Occitanie)...

Sans oublier la reconnaissance par l’Ademe (Agence de développement l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Il travaille en collaboration avec la ville de Rodez dans le cadre de son action Zéro déchet, zéro gaspillage et pourrait s’occuper de rentabiliser le site de Burloup par le biais d’une démolition sélective, en y récupérant portes, pierres à bâtir, parquet en châtaignier. « Nous sommes en plein dans l’économie circulaire... et pour l’instant, je suis le seul à faire cela en France », souligne le gérant.