Le retour du soleil fait rayonner le photovoltaïque en Aveyron

  • Dans le Bassin decazevillois, 36 000 panneaux au sol à La Découverte. La plus vaste installation de ce type en Aveyron.
    Dans le Bassin decazevillois, 36 000 panneaux au sol à La Découverte. La plus vaste installation de ce type en Aveyron.
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Centre Presse / Christophe Cathala

Si l’éolien a le vent en poupe, le photovoltaïque rayonne de plus en plus au sein des batteries de solutions à la production d’électricité portée par les énergies renouvelables. Le gouvernement soutient dans ce domaine les projets privés quelle que soit leur taille avec d’autant plus de zèle qu’est déjà condamnée la recherche d’énergies fossiles, charbon, hydrocarbures, etc.

Pour l’heure, l’Aveyron s’inscrit pleinement dans cet enjeu d’avenir, par l’éolien et ses quelque 225 mâts implantés sur le département (210 installations ont été à ce jour, refusées par la préfecture). Mais aussi par le photovoltaïque, même s’il reste difficile d’établir avec précision la réelle étendue du parc en fonctionnement.

En effet, de plus en plus d’habitants équipent le toit de leur maison, aux côtés d’installations plus largement dimensionnées (plus de 500 kW), parfois à même le sol, portées par des collectivités, des entreprises, des exploitants agricoles... De plus, faut-il distinguer ceux qui choisissent l’autoconsommation, ceux qui en revendent le surplus, ceux qui vendent la totalité de la production...

Toujours est-il que l’Occitanie est bonne élève en la matière. Les installations y sont parmi les plus nombreuses, témoignage d’une conjugaison réussie entre la densité de l’habitat individuel et le nombre de journées d’ensoleillement.

Depuis septembre 2016 en effet, la région abrite 269 lauréats du dispositif d’accompagnement financier et tarifaire lancé par appel d’offres de l’état en trois phases. Rien que sur la dernière d’entre elles, validée en ce début janvier, ce sont 99 dossiers qui ont été validés en Occitanie sur un total national de 283. Ce mécanisme d’appels d’offres, ne concernant que les installations dont la puissance est supérieure à 100 kWc (environ 400 panneaux) consiste à répondre à un cahier des charges standard, élaboré avec les acteurs de la filière et prévoyant notamment des exigences environnementales. Et un contrôle optimal de la production globale.

Car des volumes d’électricité produits sur l’ensemble du territoire dépend la tarification du kilowattheure : plus est important le nombre d’installations raccordées au réseau EDF, plus ce dernier baisse le prix de rachat du kW au producteur. Ces tarifs sont révisés tous les trimestres. Et les baisses se poursuivent après chaque nouvelle période d’appels d’offres : « Le prix moyen proposé aujourd’hui est de 85 €/MWh, en baisse de 9 % par rapport à la période de candidature précédente », relève ainsi le ministère de la Transition écologique.

En bout de chaîne, tous les consommateurs profitent de ces baisses de prix... Mais pas nécessairement les propriétaires d’installations, surtout ceux qui revendent la totalité de leur production à EDF. Tant pis si le succès de la formule condamne à terme ceux qui s’équipent de panneaux à gagner au fil des ans moins d’argent que prévu. énergie renouvelable ou pas, c’est toujours la règle de l’offre et de la demande qui s’applique.

KWh : tarifs d’achat à la baisse

En 2005, afin d’inciter les Français à investir dans le solaire, le gouvernement a instauré un « tarif d’achat photovoltaïque ». EDF s’engage par contrat individuel à acheter la totalité ou le surplus de l’électricité photovoltaïque produite pour une durée de 20 ans. Le tarif d’achat est fixé et déterminé par la Commission de régulation de l’énergie). En raison de la baisse du coût de production du photovoltaïque, le tarif d’achat est lui aussi revu à la baisse chaque trimestre. Ce tarif se base entre autres sur le nombre de demandes de raccordement au réseau : plus il y a de demandes de raccordements au réseau, plus le tarif baisse.

Le tarif d’achat dépend d’un grand nombre de paramètres, le type d’installation restant le plus déterminant. A titre indicatif, au 30 septembre dernier, ce tarif variait (en centimes d’euros par kWh) de 18,65 (installations de 3 kW) à 11,46 (100 kW).

Pour connaître les tout derniers tarifs, rapprochez-vous de votre installateur...

Mesures incitatives

Depuis 2016, trois vagues d’appels d’offres concernant des installations photovoltaïques sur bâtiment ont été lancées pour un total de 954 projets accompagnés par le nouveau dispositif d’aide gouvernemental, baptisé « le complément de rémunération » : en plus des revenus générés par la vente de l’électricité sur le marché, les producteurs lauréats se voient verser une prime annuelle permettant de couvrir les investissements, prime (de 90 à 390 €TTC/kWc) déterminée par la taille et la puissance de leur installation. Mieux encore, ceux qui se sont engagés à l’investissement participatif et verront leur prime majorée de 3 €/MWh. « Car cet engagement montre la volonté des français et élus de s’impliquer dans la production énergétique locale », plaide le ministère de la Transition écologique et solidaire.

Ceux qui se décident à franchir le pas peuvent dès maintenant préparer leur dossier de candidature au prochain appel d’offres, prévu au quatrième trimestre 2018. Et chaque campagne lancée par le ministère prend en compte l’augmentation de 1 GW/an annoncée par Nicolas Hulot à l’occasion du Sommet sur le Climat du 12 décembre 2017.

Pour tous renseignements : www.ecologique-solidaire.gouv.fr

Et pour une approche personnalisée de votre dossier, un vendeur-installateur peut vous aider.

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